« Comme des usurpateurs »

Apparu tendu jusqu’au carton rouge rochelais, le superstitieux président du RCT, Mourad Boudjellal, a savouré sur le banc. Avant d’exulter, au milieu de ses joueurs

Quelques minutes après avoir entonné le PilouPilou au centre du terrain et au milieu de ses joueurs, le président du RCT, Mourad Boudjellal, est venu se confier. À chaud.

Votre sentiment ? La première stratégie que je voulais, c’était occuper le vestiaire de Marseille parce qu’on y est habitué. Au tirage au sort, on n’a pas beaucoup de chance en général. J’ai donc offert ce vestiaire à La Rochelle en pensant qu’ils seraient fair-play et qu’ils le refuseraient. Ça a marché. Je me suis dit : “c’est un bon signe”. La deuxième : on avait une dizaine de joueurs blessés et absents et malheureusement sur mes étagères, il n’y a pas de joueurs, il y a des livres... Je conseille d’ailleurs à tout le monde de faire pareil. C’est bien les livres. Pour le reste, bravo à La Rochelle parce que moi, je sais ce que c’est de perdre une demi-finale. C’est dur, surtout dans ces conditions, à la dernière seconde sur un drop assassin. Je sais que c’est un sentiment horrible. Ils ont fait une saison magnifique. Il faut rendre un hommage à quelqu’un dont on ne parle jamais (Collazo, Ndlr). Depuis, qu’il est arrivé, le jeu de la Rochelle a changé. Il a fait un boulot exceptionnel. On ne le voit jamais. Il est d’une discrétion absolue, d’une humilité absolue. Ce mec a fait un boulot extra et c’est dur de perdre une demifinale quand on a fini le championnat avec  ou  points d’avance. Après, ça nous est aussi arrivé par le passé.

Vous êtes en finale. C’est inespéré ? Jouer une finale c’est bien mais si c’est pour perdre autant perdre en demie. Il n’y a rien de pire que perdre une finale. Vous pourrez dire ce que vous voulez mais je suis ponctuel à mes rendez-vous. J’avais donné rendez-vous le  juin à Emmanuel Macron. J’espère qu’il va venir. Moi, j’y serai et j’en suis très content.

Comment avez-vous vécu la dernière action ?

(Photos Luc Boutria/Dominique Leriche) Pour savoir ce que c’est de perdre en demi-finale, Boudjellal a rendu hommage aux Rochelais.