Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Tombe du général de Gaulle vandalisée: le suspect a avoué
L’homme interpellé mardi soir après les dégradations samedi de la tombe du général de Gaulle à Colombey-lesDeux-Églises (Haute-Marne) a reconnu en être l’auteur, mais ses motivations recueillies par les enquêteurs lors des premières auditions demeurent obscures. « Il n’a fait aucune revendication et regrette les faits » mais « sans préciser le fonds de ses regrets », a déclaré Frédéric Nahon, le procureur de la République de Chaumont. Âgé d’une trentaine d’années, il a affirmé pendant sa garde à vue, toujours en cours hier soir, qu’il était « fortement alcoolisé » lorsqu’il a brisé la croix surplombant la tombe de l’ancien président et que, par conséquent, il ne se souvenait pas «de grand-chose pour l’instant ». « Ce qui est clair c’est la détermination de l’individu, qui n’hésite pas sur le choix de la tombe et passe directement à l’acte de façon violente », a précisé le procureur, grâce à l’exploitation des images de la vidéosurveillance. Travaillant «a priori» en Haute-Garonne et au casier judiciaire vierge, l’homme se serait rendu à Colombey avec sa compagne, originaire de Haute-Marne et elle aussi trentenaire, « pour visiter les lieux » et « voir de la famille et des amis ». Il sera traduit en comparution immédiate demain devant le tribunal correctionnel de Chaumont pour « vol », « dégradations aggravées » et « violation de sépulture ». Il encourt jusqu’à cinq ans de prison.