Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Quand Porquerolles devient un grand terrain de jeu Hyères
L’équipe de France olympique des sports d’hiver a poursuivi son stage entamé lundi à la Londe-les-Maures par un raid découverte à vélo disputé hier après-midi sur l’île de Porquerolles. On a pris leur roue
Le départ est donné après le repas de midi. A pied et... sous la pluie, la délégation de 190 personnes, athlètes et encadrants des équipes de France des sports d’hiver, rejoint le port de La Londe depuis les résidences Odalys qui les hébergent depuis lundi. Deux navettes prennent la mer et déversent un peu plus tard les futurs médaillés des Jeux de PyeongChang 2018 sur le quai de Porquerolles. Rapidement, les dix membres de chaque équipe enfourchent des VTT et se regroupent autour d’Émilie, animatrice de l’Échappée Bleue.
Allergie aux insectes
Cette société d’événementiel basée à La Valette a concocté les deux épreuves précédentes, le raid olympique de mardi entre la plage de l’Argentière et le fort de Brégançon et une régate en mer mercredi. En ce troisième jour d’épreuve, c’est un raid découverte de l’île à vélo qui attend les athlètes. Avant de partir, ils prennent connaissance de la charte du Parc national de PortCros et des deux parcours référencés sur leur roadbook. Et c’est parti ! On enfourche un vélo à notre tour avec une équipe de membres du staff de l’équipe de France olympique. A droite ? À gauche ? Quelques kilomètres plus loin, le groupe est bel et bien perdu. Le rêve olympique s’enlise... Pour se relancer, direction le moulin du bonheur. Après une petite grimpette, on y retrouve le groupe de Tessa Worley, vainqueur de la Coupe du monde de Géant 2017. Au menu : reconnaissance d’insectes et... dégustation. « Qui a une allergie alimentaire ? », demande l’animatrice. « Moi, j’ai une allergie aux insectes ! », se marre la skieuse. Chaque membre de l’équipe déguste prudemment un grillon, une larve ou un vers à soie préalablement grillés. À proximité, un autre groupe se plie aussi au jeu. « Si vous mangez tout, vous aurez 20 points de plus ». Ni une, ni deux, l’un des équipiers avale le contenu d’un petit ramequin. Prêt à faire le prochain Koh-Lanta .... Ses coéquipiers sont ravis. Après cet amuse-bouche, l’équipe doit résoudre des énigmes. Ça cogite sec sous les casquettes.
Un grand train bleu
Un peu plus haut, un groupe de costauds quitte le fort Sainte-Agathe. Il y a là les skieurs Alexis Pinturault et Adrien Théaux, le patineur de vitesse Alexis Contin, le skieur acrobatique Anthony Benna ou encore la biathlète Anaïs Bescond. Direction la calanque de l’Indienne. « Mais que c’est beau ! », s’écrie la bien nommée Adeline Baud-Mugnier (ski). Pas trop le temps de s’extasier. Il faut répondre à 39 questions en 5 minutes. La Venus de Milo a-t-elle des bras ? Combien d’ailes possède une abeille ? Ça fuse et ça repart en direction du port. Il ne reste que vingt minutes pour tenter l’épreuve bonus sur la plage de Notre-Dame. Les 3,5 km sont parcourus à vive allure. Anaïs Bescond, la leader naturelle de l’équipe, compte les marches qui permettent de descendre à la plage et remplit le road-book. Dans l’eau, Martin Fourcade et une dizaine d’autres athlètes jubilent dans l’eau cristalline. Assise sur un rocher, la biathlète Marie Dorin-Habert croque le panorama pour les besoins du raid. « On a 11 minutes pour rendre les vélos », indique le très organisé Martin Fourcade. On repart avec notre équipe. À plat ventre, grand braquet, sous le regard interloqué des vacanciers. Qui ont vu passer un grand train bleu. Pressé d’aller en découdre à PyeongChang, Corée du Sud, l’hiver prochain.