Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Etincelles attendues

Arrivés sans repère Porte d’Auteuil, Gaël Monfils et Richard Gasquet ont marqué les esprits hier. Ils ont désormais rendez-vous demain pour un choc qui promet

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Pour leur 2e tour hier, ils se sont tous les deux promenés : 6-1, 6-4, 6-1 pour le Parisien contre le Brésilien Thiago Monteiro, 6-1, 60, 6-4 pour le Biterrois face au Dominicain Victor Estrella Burgos. Pourtant, leur préparatio­n n’annonçait rien de bon. Gasquet, opéré de l’appendicit­e en mars, n’a repris la compétitio­n qu’en avril à Barcelone, pour deux tournois seulement, avant qu’une douleur au dos ne le prive des deux Masters 1000 de Madrid et de Rome. Le quart atteint pour la première fois en 2016 paraissait inaccessib­le. Quant à Monfils, blessé pendant l’hiver, son bilan ne pouvait pas être plus maigre : deux tournois disputés, aucun match gagné. Mais avec lui il ne faut jamais désespérer. Surtout qu’à ses yeux, rien ne vaut la terre de son cher Roland-Garros pour le remettre sur pied. Déjà en 2008, l’année où il avait joué sa demi-finale, il avait débarqué en plein doute avant d’aller titiller Roger Federer dans le dernier carré.

Expéditifs

Après un 1er tour expédié face à l’Allemand Dustin Brown, Monfils a montré une étonnante solidité, compte tenu des circonstan­ces, face au Brésilien balayé 6-1, 6-4, 61 en 1h 31’. Certes, battre le 76e mondial et le 95e ne saurait passer pour un exploit, mais la manière était là. Douze fautes directes face à Monteiro, un gaucher qui tape quand même très fort, c’est peu. Encore un peu hésitant au 1er tour face au Belge Arthur De Greef (quatre sets), Gasquet a été impeccable contre Estrella Burgos (90e mondial), joueur au parcours atypique qui a joué son premier tournoi du Grand Chelem à Paris en 2014, à 33 ans. En 1h44’, le Dominicain a été écrasé 6-1, 6-0, 6-4 par un rival aussi rigoureux du fond du court (16 fautes) que Monfils. Les deux Français les plus impression­nants depuis le début de la quinzaine se retrouvero­nt donc demain au 3e tour. « Je n’ai pas fait grand-chose (contre Monteiro), exposait Monfils hier, adepte de la prudence. Pas trop de fautes, mais pas trop de points non plus. J’attends de retrouver des sensations. Si au prochain match le physique est toujours bon, je me sentirai vraiment bien dans ma tête. Là, gagner ce match fait du bien, mais ça ne va pas au-delà. » De son côté, Gasquet savourait sa forme retrouvée. « Depuis Marseille (fin février), je n’avais pas joué ne serait-ce qu’une fois à 70%... Aujourd’hui (hier), j’ai bien joué, j’étais bien sur les jambes, tout allait bien au niveau du dos aussi. Le corps se remet petit à petit, j’espère faire un gros match samedi (demain). Je vois le tournoi différemme­nt, je peux me faire plaisir à nouveau sur le court. Pour moi la saison redémarre. »

Face à face

Depuis 2004, Gasquet et Monfils ont ferraillé à treize reprises l’un contre l’autre. Pour l’heure, le bilan est en faveur du Parisien (7 succès). Reste que c’est le Biterrois qui a remporté les deux derniers matches (en indoor) à Montpellie­r en 2015 et à Marseille cette année.

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(Photos AFP) Monfils a étrillé le Bresilien Thiago Monteiro en h’ hier. Gasquet, quant à lui, n’a eu besoin que d’h’ pour franchir l’obstacle dominicain Estrella Burgos.

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