Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Étouffés par la furia nantaise
Les deux clans auront offert un vrai beau spectacle à une Trocardière en feu pour célébrer son vainqueur de Coupe. Une salle trop brûlante pour y tenir deux mi-temps
L’image était suffisamment rare et sympathique pour valoir le coup. Tranquillement accoudés à une table haute en salle de presse, on pouvait voir Joël Da Silva et Thierry Anti disserter à un peu moins d’une heure de la rencontre de tout et rien autour d’un café. « Il va falloir y aller, il y a un match quand même», souriait le coach nantais. Tout ceci en disant long sur l’état d’esprit détendu entre les deux camps avant le début des hostilités. Et si, avec la victoire nantaise à Chambéry et celle montpelliéraine la veille non loin de Nantes, à Cesson - rendaient ce match pourtant haut de gamme sans enjeu, les débats ne manquaient pas de saveurs dès les premières minutes. De l’envie de faire honneur à cette Coupe de France soulevée samedi et présentée aux 4500 supporters côté violet à la fierté de secouer le dauphin des Parisiens pour le SRVHB, c’était un duel tout sauf décevant qui se profilait (4-5, 8e). Bénéficiant d’un duo KrantzCaucheteux dévastateur et d’une défense locale parfois aux oubliettes, les Raphaëlois cinglaient Siffert régulièrement en contre-attaque et prenaient un premier avantage significatif (610, 13e). Restant parfaitement concentrés, pesant toujours un peu plus avec Lynggaard et Simicu (11-14, 21e), les hommes de Da Silva gardaient solidement les rênes en mains (14-18, 25e). Anti amorçait un début de rédemption en insufflant un peu de sang neuf avant la pause (17-19, 30e), Derot rouvrait le bal en dégainant sans un frisson, histoire de dire au revoir avec les honneurs. Et le début des grosses difficultés varoises était marqué par un but de Feliho (23-22, 35e). Une étincelle de folie qui allait mettre le feu à des hispanos qui ne manquaient pas le wagon de la réussite, jouant de vilains tours à Popescu (2623, 40e), montrant une froide efficacité devant le but (30-25, 48e). Le minot de la bande, Mathias, passait même aux lance-flammes quand son aîné Dumoulin faisait de son côté le show (32-25 50e). Le H ne laissait alors plus un trait de lumière à ses invités (37-29, 55e), bien que Simicu et les siens ne rechignèrent jamais à se battre jusqu’au buzzer.