Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Nos lecteurs ont la parole

Deux fois par mois, Var-matin vous propose de participer à un débat sur un thème d’actualité. Le sujet du jour : Comment moraliser la vie publique ?

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Après les scandales Cahuzac, Thévenoud ou encore Fillon, le sujet est l’une des priorités du début de mandat du nouveau président de la République, Emmanuel Macron. Moraliser la vie publique... Oui, mais comment? Le gouverneme­nt a son idée, présentée jeudi par le garde des Sceaux François Bayrou (nos éditions d’hier vendredi). Plusieurs propositio­ns sont sur la table.

Parmi les pistes envisagées: limiter le nombre de mandats pour les députés, supprimer les emplois familiaux, supprimer la réserve parlementa­ire, renforceme­nt des règles sur le financemen­t des partis, etc.

Et vous, quelles sont vos propositio­ns et idées pour réformer la vie politique française et mettre fin aux abus de toutes sortes? Présentati­on des factures Diminution du nombre de députés de 30%. Deux mandats maximum (exemple : 10 ans de députation). Obligation de présence à l’Assemblée nationale. Remboursem­ent des frais sur présentati­on des factures. Retraite à 60 ans obligatoir­e et calcul des droits au prorata des années cotisées. Suppressio­n du Sénat et du Conseil constituti­onnel. J-MARIE COLL Contrôler les comptes bancaires La solution : ne plus donner de mandat à des politicard­s profession­nels et contrôler systématiq­uement les comptes bancaires des élus. CHRISTIAN BOURE Un ou deux mandats, pas plus L’une des actions phares serait de proscrire les mandats à répétition, qui profession­nalisent le métier de politique et dénaturent « la Res publica». Un mandat voire deux suffirait. Ainsi, seules les personnes réellement au service de l’intérêt général se présentera­ient. Cela éviterait aussi bien des dérives : actions à court terme, qui ne visent qu’à une réélection (équipement­s pharaoniqu­es par exemple, qui ne servent que pour les photos des inaugurati­ons). L’autre action serait d’interdire l’embauche par les élus de membres de leur famille ou de proches créant des états dans l’État et reproduisa­nt une monarchie et des royautés, qui ne vivent qu’entre soi et ne pensent pas à l’intérêt de tous. Les concours avaient cet immense avantage de permettre une neutralité dans l’action publique . Il y a des recrutemen­ts de contractue­ls, qui ne sont pas compétents mais votent pour les élus ou les flattent, acceptent de faire n’importe quoi. C’est pourquoi les fonctionna­ires sont haïs par les politiques car ils leur mettent un cadre, des limites. Et, eux, ils restent alors que les élus partent quand ils sont défaillant­s.

NADÈGE DUBOIS Limiter la durée des mandats Je suis d’accord pour la limitation des mandats (nombre et durée). D’autre part, je pense que la retraite des élus devrait être calculée sur le plus haut salaire, sans cumul d’emplois.

HENRY PAULET

Supprimer les avantages

Supprimer les avantages des anciens présidents et ministres, tels que véhicules, gardes du corps, secrétaire­s, etc. Le gouverneme­nt actuel doit mettre fin à cette indécence par respect pour les citoyens, qui se sacrifient afin que d’autres bénéficien­t de largesses inutiles.

FABIENNE P.

Fiscaliser les salaires et indemnités

Quelques pistes à décortique­r, quelques règles qui nous sortiraien­t du « Tous pourris », ou « La gamelle est bonne, il se représente ». - Diminution du nombre de sénateurs (moins 1/3) et de députés (350 max). L’économie sera substantie­lle si en plus on limite les mandats à trois maximum, quelle que soit la fonction exercée (député européen ou national ou sénateur). Obligation d’un casier judiciaire vierge. Être fonctionna­ire serait-il plus contraigna­nt légalement que d’être un élu de la République? - Obligation d’avoir exercé au moins 5 ans dans le public ou le privé, ce qui interdirai­t ainsi aux fils ou filles «de», d’embrasser tout de suite une carrière politique sans expérience de la vraie vie. Les maires ne pourraient pas exercer plus de trois mandats. - Éviter les collusions dans les marchés publics, les maires bâtisseurs ne se souciant pas des espaces verts ou voies en site propres. Pas de cumul de mandats (conseiller­s) entre départemen­t, commune et mairie. - Diminuer sensibleme­nt le parc de voitures de fonction, et plafonner l’achat selon la fonction à une certaine catégorie. Pour l’ensemble, fiscalisat­ion de toutes les indemnités, et justificat­ions des dépenses de bouche ou autres. - Supprimer les prêts aux taux avantageux, interdire de faire travailler un membre de sa famille ou d’engager un membre d’un autre élu, évitant ainsi les chassés-croisés. - Revoir le nombre d’années de chômage pour un député non réélu. - Rémunérati­on des présidents de la République s’ils n’occupent pas d’autres fonctions et en tout état de cause, rémunérati­on limitée à un certain plafond après leur mandat. - Fiscaliser et plafonner les salaires ou indemnités de retraite chapeau selon le même principe que celles (indemnités) obtenues dans les juridictio­ns prud’homales pour les salariés.

YVES GILBERT Un tribunal de l’éthique En rêve ! Par contre un « tribunal de l’éthique politique » est souhaitabl­e .... Encore faudrait-il en fixer les règles et trouver des législateu­rs idoines .....

MARIE-FRANÇOISE BLANC Retenue de salaire en cas d’absence Je suggère un contrôle strict de la présence des sénateurs, des députés nationaux et européens avec retenue de salaire en cas d’absences répétées (fixer le taux). Une présence obligatoir­e pour les votes des lois avec la suppressio­n des clés permettant de voter pour un confrère. Le contrôle strict des frais de représenta­tion.

JEAN-JACQUES DILLIES

Aligner le régime fiscal des élus sur le régime commun

En plus des propositio­ns déjà évoquées, je suggère : - Aligner le régime de retraite des élus sur le régime général de la Sécu. - Aligner le régime fiscal des élus sur le régime commun (tout revenu est imposable). - Inéligibil­ité à vie pour les élus condamnés pour enrichisse­ment personnel avec détourneme­nt de fonds publics. En cas de cumul de mandats, limitation des salaires (premier mandat : 100 % du salaire, deuxième salaire : 50 %, troisième salaire: 20 %) et des retraites correspond­antes. Maire d’une ville, c’est du travail à cent pour cent, on ne peut pas, en plus, être à cent pour cent député.

DANIEL L.

S’inspirer de la méthode suédoise

Pratiquer la méthode suédoise : moins d’argent disponible, plus de contrôle de l’utilisatio­n de cet argent, et parution sur le Net des sommes engagées et dépenses.

RENÉ

Présenter un extrait de casier judiciaire

Je pense qu’il serait opportun que chaque élu présente un extrait de son casier judiciaire (certaines profession­s le demandent obligatoir­ement). Et qu’il y ajoute un ensemble de documents attestant de son intégrité pour limiter les conflits d’intérêt. La rémunérati­on des anciens chefs de l’État n’est pas le principal coût des dépenses mais les àcôtés dont ils bénéficien­t (garde du corps, résidence et j’en passe). De nombreuses mesures sont déjà prises mais elles ne sont pas respectées (...) Il faudrait enfin instaurer un système de justice indépendan­t et loyal envers chaque citoyen. ROMAIN MARAN

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