Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Boudjellal s’en «fout»

Enfoncé dans un fauteuil, en retrait, au milieu de la salle de presse, le président du RCT a fait... du Mourad Boudjellal. Entre décontract­ion, bons mots et provocatio­n. Extraits

- PROPOS RECUEILLIS PAR F. R.

JSon état d’esprit avant la finale

e suis dans une plénitude totale. Je m’en fous avec une force impression­nante. Franchemen­t. Quoi qu’il se passe demain, je m’en fous complèteme­nt. Je vais voir un match de rugby au Stade de France, je vais peutêtre même m’asseoir en tribune officielle. Si on gagne ce sera bien, et si on perd, par rapport à ce qui se passe dans le monde, j’aurai la décence de me dire que je ne suis pas le plus malheureux sur cette planète. Ce n’est que du sport, et on aura d’autres malheurs bien plus importants que ça dans notre vie. Et puis si Clermont est champion de France, ils ne l’auront pas volé. On va tout faire pour les en empêcher, mais s’ils le sont, bravo à eux. »

Son rendez-vous avec Macron

« Je suis exact au rendez-vous. C’était plus improbable pour nous que pour lui, parce que quand j’ai parié avec lui, les sondages lui étaient favorables. Ce qui n’était pas notre cas. C’était un petit pied de nez, ça m’amusait. Mais ce qui est important pour nous, c’est qu’on a sauvé notre saison. On est face à Clermont, qui a priori va gagner mais ils n’en sont pas sûrs. C’est déjà pas mal. »

L’improbable pari

« Je vais peut-être parier 100 euros sur Clermont ce soir (hier). Je sais que c’est interdit, mais si je viens avec mon billet dans la poche, ça me donnera une raison de lever les bras si Clermont gagne. Ça, c’est une bonne idée, je vais jouer 100 euros sur Clermont! J’espère que la ligue ne me sanctionne­ra pas la saison prochaine. »

La pression sur Clermont

« Les Clermontoi­s sont dos au mur. S’ils ne gagnent pas cette finale, c’est qu’ils sont maudits. Avec la saison qu’ils ont faite... Maintenant, il faut arrêter de se chercher des excuses. Ils n’ont pas le droit de perdre. Ils ont survolé le championna­t, ils ont produit un jeu magnifique. Soit ils gagnent, soit il faut arrêter. »

Soit ils gagnent, soit il faut arrêter’”

Et si ça veut sourire...

« Je ne vais pas être un menteur. Je ne vais pas dire que dans ma tête je ne pense pas à gagner le match. Bien sûr qu’on va essayer de le faire. Mais il n’y aura pas de déception particuliè­re. Vraiment. Quoi qu’il se passe, on aura fait une saison exceptionn­elle. Et si on a la chance de gagner ce match, on profitera bien de lundi, de rentrer à Toulon avec, j’espère, au moins une centaine de supporters dans la rue pour fêter ce titre. »

La der au Stade de France ?

« Quoi qu’il en soit, on est les seuls représenta­nts de l’économie réelle en finale depuis quelque temps. Et accessoire­ment, je suis relax, parce que je pense qu’on ne reviendra pas de sitôt au Stade de France. Il faut vraiment en profiter. Ça va devenir de plus en plus dur dans l’avenir avec tout ce qu’il passe. Ou alors il faudra vraiment revoir les choses, mais il y a quand même de grosses fortunes dans le Top 14, et pour nous ce sera très compliqué. »

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Richard Cockerill (ici en noir, sur la pelouse du Stade de France) a renouvelé sa « confiance en tous les joueurs » toulonnais.

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