Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Il passe deux heures au maquillage

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Jacques Lanza est un bavard invétéré. Et il a le sens de la formule. « Je ne suis pas un clone. Ni même un clown. Je suis un guerrier. C’est mon ADN extérieur. » On ne sait pas trop où ranger ce personnage qui prône « l’identité toulonnais­e » bien que résidant à Marseille, à la Pointe-Rouge. Lui n’y tient pas beaucoup. « J’ai tout fait, j’ai   vies... » Pour la finale, comme pour chaque soir de match, le sexagénair­e est méconnaiss­able. « Je passe deux heures au maquillage. Rimmel, collier de dent de loup, faux sang sur le corps huilé et épilé, tout y passe. J’ai déjà   euros de tatouages sur le corps. Et je pose douze jours de travail par an pour le RCT ! » À force, le Toulonnais de souche – une connaissan­ce des frères Herrero – commence à se faire un nom. Des photos-portraits circulent un peu partout. « Ce n’est pas du narcissism­e, rien à voir. Tout ça, c’est de ma poche ! Je ne cherche pas l’équilibre dans ma vie, je suis fonctionna­ire. Je suis heureux quand je vois des sourires, c’est tout. Y a pas plus gentil que moi... » Et devinez quoi ? Il remet ça gare de Lyon, ce matin. Une pétition circule pour qu’il obtienne « enfin »la reconnaiss­ance du club, son plus grand rêve. « Et pourtant, j’étouffe vraiment sous mon maquillage... Mais je ne suis pas Valjean, je ne demande pas d’argent. Je veux juste chauffer les tribunes, autour du terrain. Le feu à Mayol, ce n’est pas uniquement quand ça gagne. »

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