Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Vesselina Garello répond à Christine Lanfranchi
Dans un article publié vendredi dans nos colonnes, le maire de Saint-Maximin expliquait les raisons qui l’avaient conduite à retirer ses délégations à la conseillère. Vesselina Garello lui répond. « Le courage politique est décidément une qualité rare dont le maire de SaintMaximin Christine Lanfranchi ne peut se prévaloir. Après avoir convoqué une réunion du groupe majoritaire en catimini me privant ainsi de la possibilité de m’exprimer au sujet des faits qu’elle me reproche, à savoir - la campagne conjointe que je mène avec Monsieur Decanis dans le cadre du mouvement En Marche. Par la suite, elle m’a convoquée à un rendez-vous en compagnie de son père, lors duquel pendant près d’une heure ils ont essayé de me faire démissionner de mon propre chef afin de ne pas avoir à justifier un retrait de délégation. Devant mon refus catégorique de renoncer à ma délégation pour la seule raison d’un procès d’intention, elle n’a pas non plus eu le courage d’assumer cette exclusion lors du dernier conseil municipal, se réfugiant derrière l’obligation des délais de procédure. Un simple arrêté de sa part aurait suffi, le CGCT et la jurisprudence ne l’obligeant pas de justifier d’une manière ou d’une autre le retrait de délégation. Interrogée par la presse, Madame Lanfranchi a manqué de courage pour assumer devant le journaliste de Var matin la seule et unique raison de cette rupture son incapacité à tolérer les opinions et les positions politiques divergentes des siennes. Elle a préféré à la place parler d’un manque d’investissement de ma part, argument qui n’a à aucun moment été invoqué lors de l’entretien que nous avons eu et pour cause - j’ai très rarement été absente des conseils ainsi que des réunions de groupe majoritaire, en dépit d’une vie professionnelle bien remplie. Je me suis investie dans ma délégation autant que je le pouvais, en renégociant les emprunts toxiques souscrits par Madame Lanfranchi lorsqu’elle avait été adjointe aux finances à la mandature précédente et en produisant des prospectives financières sur les trois budgets de la commune lui permettant ainsi une visibilité financière sur plusieurs années. Je n’ai jamais répondu de façon négative à aucune sollicitation de Madame Lanfranchi dans le cadre de ma délégation ou autre, mais il est vrai qu’elle prenait toutes les décisions importantes relatives aux finances de la commune seule et sans me consulter. Parler dans ce contexte de malhonnêteté intellectuelle est limite diffamatoire mais Mme Lanfranchi n’est visiblement pas à une contre-vérité près. Je ne peux donc que me réjouir de la liberté de parole que je retrouve et dont je compte profiter désormais pleinement. »