Le Var déjà en alerte

VIOLENT FEU DE FORÊT HIER À RAMATUELLE

Le premier incendie d’une saison à peine entamée a suscité l’inquiétude, hier, à Ramatuelle. Au moins  hectares accidentellement brûlés. Soyez vigilants.

Une étincelle, une seule, et c’est toute la colline de la Quessine, face à la mer, sur le site naturel des Trois Caps à Ramatuelle (630 hectares !) qui aurait pu disparaître par les flammes. Hier midi, une simple étincelle jaillie de la lame d’un engin de débroussaillage a déclenché la première opération d’envergure pour les sapeurs-pompiers du Golfe de Saint-Tropez, à l’amorce de cette saison qui s’annonce très périlleuse en raison de la sécheresse. Avec un départ de feu attisé par des rafales d’environ 35 km/h, il n’a pas manqué grandchose pour que ce départ de feu accidentel, déclenché par inconscience en cette journée ventée, tourne à la catastrophe.

Pompiers en force

Si dans un premier temps, l’incendie s’est propagé dans la nature en direction de la mer, les vents virevoltant ont fait craindre à un moment, une soudaine remontée du sinistre vers les plateaux et les secteurs résidentiels. Les quatre Canadair déployés grondent audessus des têtes, en repérage, avant de fondre sur l’objectif fixé : empêcher le feu de rejoindre les flancs de la colline et s’attaquer aux territoires habités, Volterra et Quessine. Au sol, une centaine de sapeurs-pompiers quadrille cette zone boisée, progresse pour couper l’avancée, ceinture les bosquets embrasés. Depuis le sentier douanier et la mer, des équipages observent l’évolution des flammes et veillent à ce que personne n’emprunte le littoral. Pour les habitants de plusieurs villas mitoyennes de la forêt, noyés par la fumée, l’inquiétude et la tension étaient vives. L’incendie est venu lécher leurs propriétés, avant d’être stoppé juste à temps par l’arrivée des Canadair. La peur, elle, est revenue pour ceux qui ont connu le grand incendie de 2006. Malgré les reprises, celui-ci a été fixé vers 18 h, après avoir englouti 8 à 10 hectares. Toute la nuit dernière, les sapeurs-pompiers ont continué de veiller sur les Trois Caps.

(Photo DR) Les rafales de vent ont longtemps attisé les flammes, tandis que les pompiers assuraient par radio le guidage des Canadairs.