Agression d’un policier à Paris : le profil de l’assaillant algérien au coeur de l’enquête

L’enquête sur l’attaque au marteau d’un policier devant Notre-Dame de Paris se concentrait, hier, sur le profil atypique de l’assaillant ayant prêté allégeance à l’EI, un étudiant algérien de 40 ans inconnu des services de renseignement. L’homme, Farid I., n’avait pas « donné de signes de sa radicalisation » et toutes les indications confirment la thèse «d’un acte isolé», a affirmé sur RTL le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, au lendemain de ce nouvel attentat djihadiste visant la France. Les policiers ont retrouvé dans l’appartement qu’il louait à Cergy (Val-d’Oise) une vidéo dans laquelle il prête allégeance à l’organisation djihadiste État islamique (EI), selon une source proche de l’enquête. Les policiers ont également saisi « plusieurs supports numériques en cours d’exploitation » lors de la perquisition menée mardi soir dans son studio d’une résidence étudiante. Aucune précision n’a été donnée sur les supports (téléphone, portable, tablette...) saisis. Après avoir été blessé à la cuisse par des tirs de riposte, son état de santé a été jugé compatible avec une garde à vue à l’hôpital, qui a commencé hier à 8 h 45, a déclaré une source proche de l’enquête. En attaquant, mardi, un membre d’une patrouille de police sur le parvis de l’édifice catholique, l’agresseur a revendiqué être « un soldat du califat », un terme utilisé pour désigner le califat autoproclamé en juin 2014 de l’EI. L’homme, qui était également muni de deux couteaux de cuisine, a crié « c’est pour la Syrie » au moment où il frappait le policier, selon le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, sans doute en référence à la coalition militaire internationale à laquelle participe la France pour éradiquer l’EI en Irak et Syrie. Le parquet antiterroriste a aussitôt ouvert une enquête. Le policier agressé, 22 ans, légèrement blessé à la tête, au-dessus de la nuque, est sorti de l’hôpital, a indiqué la préfecture de police.