Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La Seyne a vécu une année folle

Malgré un départ raté, les Seynois ont réalisé une saison finalement remarquabl­e avec beaucoup d’émotion aussi bien sur le pré qu’en coulisse. Rétrospect­ive

- SÉBASTIEN BOTTASSO

L ’après Murie - Philibert n’aura pas été de tout repos à l’Union sportive seynoise. Le club centenaire aura vécu une saison 2016-2017 mouvementé­e, qui a débuté au mois de juillet avec l’arrivée de deux nouveaux entraîneur­s, Stéphane Aureille et Manu Boutet. Ceux-ci vont modifier pas mal d’habitudes, aussi bien dans la vie du vestiaire que sur le terrain avec une nouvelle méthode d’entraîneme­nt, où la vidéo tient une part prépondéra­nte.

Nîmes, le début d’une épopée

Il va falloir plus de cinq mois aux joueurs pour trouver leurs repères, avec de nombreuses combinaiso­ns à apprendre et un système défensif refait à neuf. Cinq mois qui font que l’USS est classée seulement huitième (sur dix) au terme de la phase aller. Malgré un bon départ, des réels soucis en conquête et une hécatombe de blessures au mois d’octobre vont lourdement les pénaliser. Pour ne pas arranger les choses, il y a également du rififi en coulisse, où le nouveau trio présidenti­el (Capobianco, Sintes et Laboroi) ne partage pas la même vision. Les tensions sont palpables et c’est finalement Guillaume Capobianco qui prend seul les commandes du navire après un comité directeur musclé au mois de décembre. Au terme d’une (trop) longue trêve hivernale, les Seynois reviennent plus forts, mieux dans leur jeu et dans leur tête. Cela se confirme sur le pré face à Castanet ou à Grasse. Mais la défaite début mars dans le temps additionne­l face à Mâcon (6-7) stoppe leur « remontada ». On se réfugie alors sur l’équipe espoir, qui tourne à plein régime et terminera première de poule, éliminée en quart de finale par Bourg-en-Bresse. On parle d’une année de transition. Jusqu’à la révolte et le début d’une formidable épopée qui débute à Nîmes. Dans le sillage d’un Dufond remarquabl­e, les coéquipier­s de Julien Capdeillay­re mettent un terme à deux ans et demi d’invincibil­ité nîmoise à domicile. Le groupe se resserre et ira chercher sa qualificat­ion à Dijon lors de la dernière journée de la phase régulière en terminant meilleur sixième national.

À un essai de la finale

D’entrée, l’USS hérite du numéro un de la saison régulière toutes poules confondues, Strasbourg. Elle va le terrasser à la surprise générale lors du match aller (4111). À partir de ce moment-là, le stade Marquet va vivre des matches d’une intensité incroyable avec un public en fusion aussi bien en quart de finale contre Tyrosse (45-12) ou en demie contre Mâcon (34-26). Ces victoires magnifique­s font basculer cette saison dans l’histoire du club, qui n’avait jamais atteint ce niveau de la compétitio­n. Il aura finalement manqué un essai lors du match retour à Mâcon pour atteindre la finale qui se dispute samedi à Oyonnax. Il n’empêche. L’exercice semble avoir donné un nouvel élan à ce club qui ne peut malheureus­ement viser plus haut, faute de moyens financiers. Pire, malgré cette saison enthousias­mante, le président Capobianco annonce une baisse de budget de 200 000 euros, soit presque 20 % du budget global, pour le prochain exercice. Il paraît que l’argent ne fait pas le bonheur, mais avouez que cette dernière annonce jette un sacré coup de froid sur cette saison bouillante réalisée par l’Union sportive seynoise.

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(Photos Frank Muller) Après avoir arraché la qualificat­ion en huitième de finale lors de la dernière journée de la phase régulière, La Seyne a ensuite enchaîné les exploits en battant Strasbourg et Tyrosse. Échouant de peu aux portes de la finale.

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