Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
On ne peut plus s’absenter…
Il s’est passé tellement d’événements – pour la plupart imprévisibles – pendant ces six derniers mois qu’à son retour sur le plancher des vaches, Thomas Pesquet a dû se demander s’il ne s’était pas trompé de planète. Pesquet a raté Fillon qui a raté l’alternance. Hollande s’est félicité de laisser la France en meilleur état qu’il ne l’avait trouvée malgré l’envol de la dette publique et l’augmentation du chômage. Macron a remplacé Louis XIV à Versailles, Trump a remplacé Obama à la Maison Blanche, Muriel a remplacé Myriam au ministère du Travail, Pujadas a été remplacé par Bugier, le seul journaliste capable d’interviewer les yeux dans les yeux le nouveau Premier ministre. Le terrorisme est devenu artisanal en substituant le couteau et le marteau à la ceinture explosive. La joie de vivre s’est inclinée devant la peur de mourir avec à la clé le rappel d’une vérité première : tant que l’homme sera mortel, le temps qui passe n’arrangera pas ses affaires. Si Pesquet a la nostalgie du cosmos défiscalisé et du sérieux sans gravité, rien ne l’empêche de repartir. Quitte, lorsqu’il reviendra dans six mois, à apprendre que la retenue à la source attendra encore quelques années, que la loi travail est toujours en discussion, que Mélenchon a refusé de se joindre à la tournée des Vieilles Canailles et que la garçonnière de la rue du Cirque a eu droit au statut de musée national.