Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

En pleine recomposit­ion

-

France insoumise, parti du Var

Indéniable­ment, la division des forces de gauche participe des bons scores des candidats France insoumise. Sans parvenir à atteindre les scores de Jean-Luc Mélenchon à la présidenti­elle (plus de 15 % dans le Var), les candidats de France insoumise flirte avec les 10 % (Laurent Richard dans la septième circonscri­ption, les dépasse même…) et s’impose donc comme le quatrième parti politique du départemen­t. Avec un parti communiste dans les choux (autour de 2 %), et des forces de gauche divisées, France insoumise peut légitimeme­nt revendique­r le titre de seule force d’opposition sur l’échiquier politique en pleine recomposit­ion. Une raison à cela : « On a rassemblé sur une base programmat­ique claire » relève le candidat FI dans la première circonscri­ption, Luc Léandri (photo ci-dessous à gauche) .« Et l’abstention n’est pas significat­ive d’un blanc-seing à REM et à Macron ». Alors, loin de toute démarche prospectiv­e qui aurait les municipale­s en ligne de mire, les candidats de France Insoumise entendent, dès la rentrée de septembre, poursuivre leur politique de «conscienci­alisation» des citoyens, « sans forcément passer par la contestati­on de la rue » résume Luc Léandri.

Le Front national au plus haut… sur le papier

Présent au second tour dans six circonscri­ptions sur huit, avec plus de 20 % des voix, le Front national reste tout de même perdant… parce qu’il ne consolide pas son assise en termes de voix, bien au contraire. Bien entendu, le parti de Marine Le Pen fait lui aussi les frais de la baisse de participat­ion : les huit candidats enregistre­nt 16 000 voix de moins que cinq ans plus tôt. La preuve que l’électorat se « tasse », que le vote contestata­ire dont bénéficiai­t Marine Le Pen lors de la présidenti­elle s’est cette fois, abstenu. Perdus depuis la contre-performanc­e de leur candidate au débat télévisé de l’entre-deux tours, la lutte de courants interne au parti, départ de Marion Maréchal-Le Pen… les électeurs ne se sont clairement pas mobilisés. Des arguments réfutés par le secrétaire départemen­tal du FN Frédéric Boccaletti (photo ci-dessus), pour qui la cause repose sur « le fait que depuis plus d’une semaine, les gens entendent à la radio que tout est plié en faveur de Macron »… Reste à convaincre les abstention­nistes et au-delà, les électeurs de droite «avec qui nous avons des valeurs en commun» explique encore Frédéric Boccaletti. Certes. Mais face au Front républicai­n, les candidats frontistes ont peu de chances d’emporter la bataille mais il n’empêche : après les départemen­tales, les régionales, dans la perspectiv­e des municipale­s, les candidats frontistes poursuiven­t leur implantati­on locale et pourraient bien devenir la première force d’opposition élue en 2020 dans les équipes municipale­s… Au moins.

Newspapers in French

Newspapers from France