Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Amnistié en décembre
Amnistié par la FFB en décembre , soit trois années pleines après sa condamnation, il se jette corps et âme dans l’entraînement. Il devient champion de France des welters et franchit toutes les étapes qui lui permettent d’être sélectionné en équipe de France. Vingt-six fois international, quart de finaliste au championnat d’Europe à Bucarest (Roumanie), il vise une participation aux Jeux Olympiques en . Malheureusement, ses écarts de conduite et ses coups de gueule sont un handicap pour Munich. Dépité, il décide de passer professionnel. Il passera ainsi pro sans le moindre plan de carrière. Il allait à travers la France avant de courir l’Europe et le monde où son manager, très près de ses sous, l’envoyait au gré des bourses plus ou moins juteuses. Dans ce contexte, il remporte quatre titres de champion de France, dont un mémorable face à Louis Acariès. J’avais ans. Je m’étais dit que c’était le bon âge. J’ai terminé sur cinq victoires consécutives. À votre époque, devenait-on riche avec la boxe ? On gagnait notre vie. Mais personnellement, je dépensais tout en fringues et dans les boîtes de nuit. Je faisais la fête, j’aimais flamber. J’étais une petite vedette et j’avais tout plein d’amis autour de moi. En fait, c’était surtout un tas de petits connards. Avez-vous des regrets ? Après coup, je pense que j’aurais pu faire une grande carrière, aller jusqu’au championnat d’Europe.