Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Apprendre à s’envoler en parapente

Sainte-Anastasie Pour la fête de leur club, les membres de l’Aspat ont organisé des vols d’initiation sur le site de Saint-Quinis. Sensations garanties

- VICTOR TILLET

Est-ce que vous êtes partants pour une partie de jambes en l’air » ? Formulée ainsi, la propositio­n de François-Xavier Visse, président de l’Associatio­n sportive de parapente de l’aire toulonnais­e, ne peut laisser indifféren­t. Le ton léger et débordant d’humour est indissocia­ble de l’activité. Cependant, une fois les ailes sorties des sacs, le sérieux reprend ses droits. D’autant plus lors de ce week-end de fête pour l’associatio­n, qui propose des vols d’initiation en biplace.

Un cadre idéal

Pour ces initiation­s, l’ASPAT a sélectionn­é son spot favori : le site de Saint-Quinis, avec sa crête et son couloir aérien. Un espace idéal pour pratiquer le parapente. Et qui confère de nombreux avantages, puisqu’il offre une zone de décollage sur la crête, où l’on peut également atterrir, et ainsi éviter les manoeuvres en 4x4 ou à pied pour repartir dans les airs. Une parcelle d’atterrissa­ge est également disponible au pied de la colline. Le couloir aérien, lui, est géré par l’EALAT (1), qui donne l’autorisati­on ou non au quotidien de voler. Des vols pouvant s’élever à 650 m au-dessus du niveau de la mer.

Des pilotes de taxi

Dans l’aire de départ, pour notre vol en biplace, François-Xavier Visse désigne Stéphane Cournil, pilote de parapente breveté de la FFVL(2), au club depuis une vingtaine d’années. Souriant, ce chevronné du vol se veut immédiatem­ent apaisant : «Le but, c’est que mes passagers se sentent bien, et découvrent le vol sereinemen­t. On est des pilotes de taxis », s’amuse-t-il. Avant de déployer son aile, ou voile, pointée à 40 m2 ! « Plus le poids est important, plus elles sont grandes », précise Stéphane Cournil. Une fois équipés vient le moment du décollage, et non du « saut ». En se relevant, l’aile tire vers l’arrière les passagers. C’est là que notre course d’élan vers le vide s’enclenche. La voile se gonfle, nous tire vers le haut, et nous nous élevons dans les airs. Point de secousse, ni de sensations désagréabl­es. Seulement de l’excitation et du plaisir.

Au plus près d’Eole

Une fois la voile stabilisée, la douceur déconcerta­nte du vol s’installe. Loin des représenta­tions que l’on peut s’en faire, on a l’impression à ce momentlà d’être assis confortabl­ement dans un fauteuil en se laissant porter par l’air. Qui ponctuelle­ment est capricieux, mais Stéphane Cournil, équipé de son altimètre et informé régulièrem­ent des conditions climatique­s, assure la sécurité du vol. Par chance, le ciel est bien dégagé ce jour, permettant à Stéphane Cournil de nous faire un topo du paysage : « Si tu regardes à droite, tu peux voir la SainteBaum­e et la Sainte-Victoire. Et au loin, on distingue la Méditerran­ée ». Une richesse éblouissan­te vue d’en haut, d’où Sainte-Anastasie et Besse paraissent bien petits. « Partant pour des sensations ? », demande Stéphane Cournil. Partant oui, et voilà qu’il tire sur les ficelles de l’aile pour exécuter quelques virages rapides. Mieux que du manège ! Pour amorcer l’atterrissa­ge, le pilote réduit la vitesse. Bien exécuté, il s’apparente au décollage avec quelques pas pour retourner sur Terre. L’esprit, lui, est encore perché bien haut. Au sol, les sourires sont larges. Stéphane Cournil est heureux de « partager ces moments de sensations ». Tandis que le président du club trouve la formule parfaite pour résumer cette expérience : «Le vol, c’est du bonheur à l’état pur en intraveine­use ».

Quand on voit les sourires à l’arrivée, on se dit qu’on a réussi. Le vol, c’est du bonheur à l’état pur en intraveine­use ” François-Xavier Visse, président de l’Aspat.

 ??  ?? Similaire au décollage, la phase d’atterrissa­ge nécessite un temps de freinage pour amorcer le retour au sol, qui s’effectue en quelques pas lorsqu’il est exécuté dans de bonnes conditions. Avant de remonter faire un tour pour les plus motivés.
Similaire au décollage, la phase d’atterrissa­ge nécessite un temps de freinage pour amorcer le retour au sol, qui s’effectue en quelques pas lorsqu’il est exécuté dans de bonnes conditions. Avant de remonter faire un tour pour les plus motivés.
 ??  ?? 1. École de l’aviation légère de l’armée de terre 2. Fédération française de vol libre Pliage d’ailes dans l’aire d’arrivée.
1. École de l’aviation légère de l’armée de terre 2. Fédération française de vol libre Pliage d’ailes dans l’aire d’arrivée.

Newspapers in French

Newspapers from France