Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

L’inspecteur d’académie peaufine la rentrée prochaine

Après les annonces de février, Olivier Millangue a dévoilé hier les dernières mesures pour septembre. Malgré l’ouverture de 7 nouvelles classes, les syndicats n’y trouvent pas leur compte

- P.-L. PAGÈS plpages@varmatin.fr

Les décisions prises en comité technique spécial départemen­tal et en conseil départemen­tal de l’Éducation nationale font rarement l’unanimité. Ces instances, auxquelles participen­t notamment les représenta­nts du personnel et l’inspecteur d’académie, débouchent le plus souvent sur deux visions diamétrale­ment opposées. Les séances d’hier n’ont pas dérogé à la règle. Du côté du verre à moitié plein, Olivier Millangue, l’inspecteur d’académie du Var, met en avant sept nouvelles ouvertures de classes à la rentrée prochaine, contre une seule fermeture « Ces ouvertures, permises par la dotation exceptionn­elle de 60 postes, viennent s’ajouter aux 29 déjà annoncées au mois de février dernier », commente Olivier Millangue. Autre mesure positive, toujours aux yeux de l’inspecteur d’académie, la création de 17 postes de remplaçant­s supplément­aires. « On a fait du remplaceme­nt une vraie priorité dans le Var. Sur trois ans, la brigade de remplaceme­nt sera ainsi passée de 350 à 400 enseignant­s. Cette politique nous permet par ailleurs d’assurer une meilleure formation continue des enseignant­s», se félicite Olivier Millangue. Enfin, l’applicatio­n de la mesure chère au président Macron, et qui consiste à limiter à 12 le nombre d’élèves dans les classes de CP en zone d’éducation prioritair­e (REP +), autrement dit sur les communes de Toulon et La Seyne, débouchera sur le doublement du nombre de classes de CP de 22 à 44.

Des besoins nettement supérieurs

Côté verre à moitié vide, sans surprise, les représenta­nts du Syndicat national unitaire des instituteu­rs et professeur­s des écoles (SNUipp), qui avaient appelé à la grève pour la journée d’hier, ne se satisfont pas de ces mesures. Rappelant au passage l’annonce en février de la fermeture d’une vingtaine de classes, Emmanuel Trigo, secrétaire départemen­tal adjoint du syndicat, chiffre « les besoins dans le premier degré entre 200 et 250 enseignant­s supplément­aires ». Et de détailler : « Il faudrait 100 remplaçant­s en plus, 57 postes d’enseignant­s spécialisé­s (Rased), 27 postes en maternelle et 30 postes en élémentair­es ». Le SNUipp condamne également « les 16 fermetures de postes surnumérai­res ». La fin du dispositif dit « plus de maîtres que de classes », lancé par François Hollande, est la conséquenc­e du recentrage de la limitation des effectifs sur les seules classes de CP en éducation prioritair­e. Dans un communiqué, le SNUipp se dit « favorable à la limitation des effectifs partout et non à moyen constant ». À deux semaines des vacances d’été, la période est peu propice à une forte mobilisati­on. Mais la rentrée pourrait être agitée. 1. Les établissem­ents concernés par ces sept ouvertures sont : la maternelle L’Orée du bois à SaintMandr­ier, ainsi que les élémentair­es et primaires La Ferrage à Fayence, Ducousso à La Celle, Montmeyan, Le petit Défends à St-Raphaël, Le Polygone et Brunet 2 à Toulon. 2. L’unique fermeture décidée hier concerne l’école maternelle Jean-Jaurès à Brignoles.

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