Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
IT COMES AT NIGHT
De Trey Edward Shults (USA). Avec Joel Edgerton, Riley Keough, Christopher Abbott. Durée : h . Genre : épouvante. Notre avis :
L’histoire
Alors que le monde est en proie à une menace terrifiante, Paul (Joel Edgerton) vit reclus dans sa propriété totalement isolée avec sa femme (Carmen Ejogo) et son fils (Kalvin Harrison Jr). Quand une famille aux abois cherche refuge dans sa propre maison, le fragile équilibre qu’il a mis en place est soudain bouleversé.
Notre avis
De The Witch à Don’t breathe – La Maison des ténèbres, le film d’horreur intimiste a le vent en poupe. Inscrit dans cette droite lignée, It comes at night instaure donc un huis clos dans une maison perdue au fond des bois où se croisent deux familles en quête de survie… que l’on ne verra pas ! Trey Edward Shults se sert de ce prétexte pour évoquer la peur de l’autre, le fameux « étranger » en période de crise. Très vite l’accueil amical du départ laisse place à la méfiance puis à un instinct animal, bestial, meurtrier face au possible danger. S’il demeure obscur dans les explications sur le mal environnant (un monstre ? un virus mortel ?) et que le côté minimaliste de l’entreprise n’est pas toujours utilisé à bon escient : il manque un suspens et des personnages dignes de ce nom pour titiller Ten Cloverfield Lane. Joel Edgerton, dans un rôle de père de famille métisse imprévisible et manipulateur, tient la baraque. Les thématiques abordées, du désir au racisme, apportent un minimum de background, même si, là encore, sur des sujets similaires le récent Get Out fait mieux à tous les niveaux. Après tout quand on arrive à la nuit tombée, il ne faut pas s’étonner que les festivités, voire la bataille, soient déjà terminées !