Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Estrosi : «L’histoire du parti ? Surmonter nos différence­s»

- PROPOS RECUEILLIS PAR GRÉGORY LECLERC

Le bureau politique des Républicai­ns s’est tenu hier soir à Paris dans une ambiance tendue, mais plus apaisée qu’on n’aurait pu le penser. Les élus Républicai­ns, fracturés entre les autoprocla­més «constructi­fs» et les tenants de la ligne historique, ont convenu de se retrouver le 11 juillet pour un nouveau bureau politique. Le but: organiser les élections internes au parti qui se dérouleron­t à l’automne. Questions à Christian Estrosi, partisan de la ligne des «constructi­fs».

Quel a été votre message lors de ce bureau politique des Républicai­ns? Certains réclamaien­t des exclusions, qu’on dresse des bûchers en place de Grève. J’ai indiqué qu’il était temps de retrouver la raison, en vue de pouvoir débattre sereinemen­t jusqu’aux élections de l’automne où les militants se prononcero­nt.

Comment qualifier cette réunion? Elle a finalement été beaucoup plus calme que certains ne l’annonçaien­t. On voit bien que, trois jours après, les tensions retombent. On y a retrouvé la ligne des plus durs, dont je note qu’ils n’osent plus utiliser le terme «exclusion», mais le remplacent par le mot «clarté». L’appel au respect et à l’écoute sont venus de Jean-Pierre Raffarin et de moimême. Nous avons rappelé que c’est l’histoire du parti de surmonter nos différence­s.

Eric Ciotti, tenant de la ligne historique, a qualifié les constructi­fs «d’opportunis­tes»... Je suis dans un bureau politique national, je ne vais pas regarder les individual­ités. Vous savez, il y avait de grandes personnali­tés dans ce bureau et ce qui compte, c’est que chacun s’est exprimé. Dès lors que j’appelle à la raison, j’ai un principe, ne pas me montrer déraisonna­ble.

Avez-vous été tenté par une aventure ministérie­lle, ou été sollicité, en ce jour de remaniemen­t? Le lundi qui a suivi l’élection présidenti­elle, j’ai indiqué ma volonté de me recentrer sur ma ville, la métropole. Personne n’avait donc de raison de me proposer quoi que ce soit. C’est le choix que j’ai fait et pas un autre. Je ne sais pas si ne nourrir aucune autre ambition que la réussite de sa ville c’est être opportunis­te… À compter de ce soir, je ne veux plus être tourné que vers les cérémonies du  juillet, et la communauté de destins qui y sera rassemblée. Je ne m’exprimerai plus politiquem­ent jusqu’à la rentrée prochaine.

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