Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Estrosi : «L’histoire du parti ? Surmonter nos différences»
Le bureau politique des Républicains s’est tenu hier soir à Paris dans une ambiance tendue, mais plus apaisée qu’on n’aurait pu le penser. Les élus Républicains, fracturés entre les autoproclamés «constructifs» et les tenants de la ligne historique, ont convenu de se retrouver le 11 juillet pour un nouveau bureau politique. Le but: organiser les élections internes au parti qui se dérouleront à l’automne. Questions à Christian Estrosi, partisan de la ligne des «constructifs».
Quel a été votre message lors de ce bureau politique des Républicains? Certains réclamaient des exclusions, qu’on dresse des bûchers en place de Grève. J’ai indiqué qu’il était temps de retrouver la raison, en vue de pouvoir débattre sereinement jusqu’aux élections de l’automne où les militants se prononceront.
Comment qualifier cette réunion? Elle a finalement été beaucoup plus calme que certains ne l’annonçaient. On voit bien que, trois jours après, les tensions retombent. On y a retrouvé la ligne des plus durs, dont je note qu’ils n’osent plus utiliser le terme «exclusion», mais le remplacent par le mot «clarté». L’appel au respect et à l’écoute sont venus de Jean-Pierre Raffarin et de moimême. Nous avons rappelé que c’est l’histoire du parti de surmonter nos différences.
Eric Ciotti, tenant de la ligne historique, a qualifié les constructifs «d’opportunistes»... Je suis dans un bureau politique national, je ne vais pas regarder les individualités. Vous savez, il y avait de grandes personnalités dans ce bureau et ce qui compte, c’est que chacun s’est exprimé. Dès lors que j’appelle à la raison, j’ai un principe, ne pas me montrer déraisonnable.
Avez-vous été tenté par une aventure ministérielle, ou été sollicité, en ce jour de remaniement? Le lundi qui a suivi l’élection présidentielle, j’ai indiqué ma volonté de me recentrer sur ma ville, la métropole. Personne n’avait donc de raison de me proposer quoi que ce soit. C’est le choix que j’ai fait et pas un autre. Je ne sais pas si ne nourrir aucune autre ambition que la réussite de sa ville c’est être opportuniste… À compter de ce soir, je ne veux plus être tourné que vers les cérémonies du juillet, et la communauté de destins qui y sera rassemblée. Je ne m’exprimerai plus politiquement jusqu’à la rentrée prochaine.