À quels groupes appartiennent les députés de droite varois et azuréens à l’Assemblée?

La scission des Républicains a été confirmée hier. Avec d’un côté les députés LR auto proclamés les « constructifs », prêts à travailler sous conditions avec le gouvernement. Et de l’autre le canal historique, ceux qui entendent rester dans une opposition classique.

Les députés LR du Var ne sont pas « constructifs »

Dès mardi, lorsque Geneviève Levy a retrouvé les couloirs de l’Assemblée nationale pour un 4e mandat, la députée de la 1re circonscription du Var avait à nouveau adhéré au groupe Les Républicains. Elle a d’ailleurs participé hier matin comme prévu sur le calendrier parlementaire, à la (ré) élection de Christian Jacob à la présidence du groupe. « Je tiens à confirmer ma fidélité au parti et au groupe LR à l’assemblée, dit-elle. L’opposition peut parfaitement constituer une force ouverte et une alternative sans devoir pour autant être estampillée par le parti majoritaire », conclut la députée. Jean-Louis Masson nouveau député LR de la 3e circonscription, regrette pour sa part que des «carrières individuelles priment sur l’intérêt général ». Pas question donc pour lui d’adhérer àun « groupe parlementaire prêt à accompagner le gouvernement » comme le soulignait mardi, la députée d’Eure et Loire Laure de La Raudière dans les jardins de l’Assemblée. Il l’a d’ailleurs confirmé dès hier aprèsmidi sur son compte facebook : « Je défendrai mes convictions politiques avec une totale détermination au sein du groupe LR, sans la moindre concession à l’égard de la majorité présidentielle ». Jean-Louis Masson a d’ailleurs participé, hier matin, à l’élection de Christian Jacob (député de Seineet-Marne) à la tête du groupe LR. Dans les Alpes-Maritimes, cette ligne plus ferme et droitière est incarnée par Eric Ciotti qui rejoint le groupe de Christian Jacob. On retrouvera à ses côtés sans surprises l’ancien maire de Cannes Bernard Brochand, député de la 8e circonscription des AlpesMaritimes, mais aussi Michèle Tabarot. « Je reste sur la ligne historique » , nous a répondu le maire du Cannet hier, sans l’ombre d’une hésitation. Eric Pauget, viceprésident du conseil départemental auprès d’Eric Ciotti et premier adjoint au maire d’Antibes, en fera également partie. Il l’a confirmé. Laurence Trastour-Isnart, adjointe au maire de Cagnes et conseillère régionale restera également chez ces historiques, fustigeant « ces Républicains qui renoncent à leurs valeurs et trahissent les électeurs de la droite ». Ambiance.

Marine Brenier se veut «constructive»

Alors qui avec les « constructifs » ? Il ne reste guère que Marine Brenier, la protégée de Christian Estrosi, qui a confirmé sans surprise sa participation hier soir. Elle avait relayé le soutien d’Édouard Philippe durant sa campagne. Le maire de Nice faisait partie du dîner fondateur de ce nouveau groupe, lundi soir à Paris. Le Premier ministre y a passé une tête. Selon Thierry Solère, ce groupe « a pour but de soutenir certaines réformes du gouvernement mais également de s’opposer à d’autres, si nécessaire ». Il sera baptisé « Les Républicains constructifs UDI indépendants » Une quarantaine de députés pourraient l’intégrer, dont une vingtaine de députés LR et 18 UDI. Son président sera désigné mardi prochain. Malgré cette scission l’ambiance, lors du bureau politique des Républicains qui s’est tenu hier soir à Paris, était plus apaisée qu’on aurait pu le penser.