Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Contrôleur aérien
Maréchal des logis-chef Elodie, actuellement en poste à la tour de contrôle de la base du Cannet
Les motivations
« Après avoir passé le bac, j’ai suivi une Fmir (Formation militaire initiale du réserviste, NDLR). C’est à ce moment-là que j’ai voulu devenir militaire mais je n’avais pas d’idées précises. Mes parents avaient des amis contrôleurs aériens. C’était un métier qui me faisait un peu rêver sans connaître tous les tenants et les aboutissants.» « Puis, un ancien militaire m’a dit que l’on pouvait devenir contrôleur aérien sans licence. Je me suis alors lancée. C’est un beau métier. »
Cursus scolaire
« J’ai passé un bac littéraire. Dans la foulée, je suis partie en fac de lettre. Mais je ne suis pas restée longtemps, quatre à cinq mois. J’ai, en effet, appris rapidement que je pouvais devenir contrôleur aérien dans l’armée de Terre avec le bac. »
Parcours militaire (1)
« J’ai tout d’abord pris des renseignements au Cirfa. Ensuite, j’ai passé des tests au centre de sélection et d’orientation de l’armée. Après je suis allée en unité à Dax pendant une journée qui était destinée à appréhender le métier, voir une tour de contrôle, échanger avec les contrôleurs et mesurer la difficulté de la formation. Cette étape permet de confirmer sa volonté d’aller plus avant ». Suite à cette visite, Elodie, âgée alors de 18 ans, prend la direction du CSO de Vincennes. « On passe les tests avec les pilotes sauf ceux dans le simulateur. On finit devant un psychologue et un officier supérieur avec qui on a un entretien portant sur nos motivations. » La réponse est immédiate. Pour Elodie, elle a été positive. Elle a, donc, pris la direction de l’école des sous-officiers de Saint-Maixent-l’Ecole (DeuxSèvres). Pour « huit mois de formation purement militaire. À l’issue de laquelle on choisit notre affectation en fonction du classement». Un choix entre deux régiments et deux écoles dont celle du Cannet pour le sousofficier. Un stage d’anglais intensif est à son programme pendant deux mois à Rochefort sur une base de l’armée de l’Air. « À l’issue, on est testé en anglais. » Elle entre dans le vif du sujet de sa formation de contrôleur à Mont-de-Marsan également sur une base de l’armée de l’Air pour une durée de onze mois avec à la clé une licence communautaire européenne. « Ça va crescendo avec beaucoup de théorie et aussi pas mal de pratique sur des simulateurs de contrôle à vue et d’approche. On apprend la réglementation, la phraséologie...» Puis passage à l’Ealat de Dax pendant un mois, « on est formé aux spécificités de l’Alat. On doit être “projetable” avec notre matériel pour que l’on puisse exercer notre métier au service des pilotes sur les opérations extérieures. » Retour au Cannet, pour être instruit « sur les postes de l’unité, poste par poste ». L’apprentissage dure plusieurs années. « On devient également instructeur. »
La suite
La maréchal des logis-chef a fini sa formation théorique en juin 2013. « Je continue à être formée en locale. J’ai passé également un concours en début d’année. Je suis en train de préparer un examen, le BSTAT (Brevet supérieur de l’armée de Terre pour prétendre à une carrière militaire, NDLR) » A 26 ans, elle va être mutée cet été. « A chaque mutation, on est remis en question sur le contrôle en général mais surtout sur les spécificités locales de l’aérodrome sur lequel on arrive.»
1. Le parcours de formation n’est plus aujourd’hui exactement le même.