Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Officier sous contrat pilote
Lieutenant Pierrick, actuellement à l’Ecole franco-allemande
Les motivations
« Très jeune, je voulais être militaire. Pour la perspective pilote, mon oncle était mécanicien-navigant sur Puma. Petit, j’étais donc au contact des hélicos. Et puis voilà, ça était l’objectif. »
Cursus scolaire
« J’ai un bac scientifique. A 17 ans, j’étais un peu jeune pour présenter le concours afin de m’engager dans l’armée. On ne peut se présenter qu’une seule fois. Après le bac, j’ai travaillé dans l’agriculture avec mon père. J’ai aussi voyagé pour perfectionner mon anglais. »
Parcours militaire (1)
« À 21 ans, j’ai passé les épreuves militaires de base au CSO (Centre de sélection et d’orientation, NDLR) de l’armée. Tout s’est très bien déroulé. J’ai ensuite pris la direction du centre de sélection de l’Alat à Vincennes ». Dans cette structure, sont définis les potentiels des candidats pour suivre la formation aéronautique. Des examens sont également effectués dans un hôpital militaire parisien. « La visite médicale est plus poussée. Les tests sont approfondis au niveau des yeux, des oreilles… afin qu’il n’y ait pas de frein physique au vol. »Ces différentes étapes ont été concluantes pour Pierrick qui a poussé dans la foulée les portes de l’école des officiers à Coëtquidan en Bretagne avec au programme quatre mois de formation militaire initiale. «On apprend notamment à se servir des armes.» Puis il pose ses valises à l’Alat de Dax pour un an et demi de formation. L’auto-école où on apprend les bases de pilotage d’hélicoptère sur des EC120. «Les six premiers mois sont consacrés à la formation théorique sur tout ce qui a attrait au métier de pilote. » Suivent dix mois de formation en vol. «C’est progressif. De la mise en route de l’hélicoptère à l’apprentissage du vol stationnaire pour finir par des vols en solo de deux heures et demie en passant par les méthodes de réflexion pour tous les types de vols. » Il décroche à l’issue son brevet de pilote. « En fonction du classement et des places disponibles, on choisit notre vecteur (le type d’aéronef et son régiment, NDLR). » Premier de sa promo, l’officier opte pour le combat avec le Tigre et le 5e RHC de Pau. Avant d’intégrer l’école franco-allemande du Cannet (EFA), passage obligé pour le pilote à la base école général Lejay. «On apprend d’abord sur Gazelle toute la partie vol de combat : tactique de jour, de nuit… » Puis, il commence son apprentissage sur le Tigre à l’EFA.
La suite
À 26 ans, l’officier finit sa formation en septembre et prendra la direction de son régiment à Pau. « À l’issue des quatre ans de formation, on signe un premier contrat de dix ans. Ensuite on peut signer un autre contrat de dix ans à condition d’avoir été qualifié chef de bord. » 1. Le parcours de formation n’est plus aujourd’hui exactement le même.