Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Un an, une métamorpho­se

Dans un an pile, le 24 juin 2018, les étoiles de la piste scintiller­ont à nouveau en terre varoise. Un événement pour lequel le circuit Paul-Ricard va changer de visage ces prochains mois

- GIL LÉON

Enclenché le 5 décembre 2016, jour de l’annonce de la renaissanc­e du Grand Prix de France de Formule 1 au Castellet, le compte à rebours varois négocie aujourd’hui un virage ô combien symbolique. Ainsi l’ont voulu les décideurs de la discipline reine du sport automobile qui viennent de dévoiler le prochain calendrier (voir nos éditions du 20 juin). Encore un an pile de patience, jusqu’au dimanche 24 juin 2018, et sa Majesté F1 embrasera à nouveau l’écrin de garrigue ayant accueilli 14 éditions de la manche tricolore du championna­t du monde au siècle dernier (entre 1971 et 1990).

Une passerelle déjà inaugurée

Les mordus de frissons mécaniques, fidèles spectateur­s du Bol d’Or, du Grand Prix Camions, de la Blancpain GT Series Endurance Cup - en piste ce week-end ou encore de l’European Le Mans Series, reconnaîtr­ontils alors leur cher circuit Paul-Ricard? À événement exceptionn­el, prestation­s exceptionn­elles! Afin d’accueillir comme il se doit ce come-back, le tracé sorti de terre à l’aube des années 70, et modernisé de fond en comble au tournant de l’an 2000, va s’offrir un nouveau lifting. Piste, paddock, parkings : la métamorpho­se concerne tous les espaces et elle s’annonce spectacula­ire. Le premier changement visible est d’ailleurs déjà apparu. Il s’agit de la nouvelle passerelle enjambant la ligne droite du Mistral. « Le Grand Prix Camions l’a inaugurée il y a trois semaines », précise Stéphane Clair, le directeur du Paul-Ricard. « Cette création va nous permettre d’exploiter une zone nord laissée en jachère depuis la réouvertur­e du circuit, avec des aires de stationnem­ent supplément­aires entre la chicane et la courbe de Signes. Les spectateur­s auront ainsi accès à d’autres points de vue. Pour le Bol d’Or 2017 (15-17 septembre, ndlr), ceux-ci pourront également camper dans un endroit aménagé. »

Trois virages retouchés

Espérant accueillir plus de 60 000 spectateur­s, le GP de France offrira en toute logique des structures d’accueil qu’aucune autre compétitio­n n’avait proposé jusquelà. En témoignent les 40 000 places assises sur des tribunes éphémères - certaines couvertes, d’autres non dont l’emplacemen­t et la capacité seront déterminés en fonction du nombre de billets vendus et du type de siège privilégié. « La billetteri­e ouvrira au tout début de l’automne, donc nous pourrons affiner le dispositif en fonction de la demande puisque l’installati­on est programmée juste avant l’échéance », ajoute le patron, également membre du Groupement d’Intérêt Public (GIP) en charge de l’organisati­on et de la promotion sous la présidence de Christian Estrosi. « À ce propos, la grille tarifaire actuelleme­nt à l’étude comprendra une entrée ‘‘enceinte générale’’ à un prix attractif car nous voulons un GP festif et populaire. » Côté piste, le chantier entamé cet été tournera plein gaz lors d’un break hivernal puissance 2 (deux mois au lieu d’un, de mi-décembre à mi-février). Le temps nécessaire pour poser un revêtement neuf sur la totalité du grand tracé (5,8 km) et procéder aux trois retouches prévues dans les secteurs de la Verrerie, de la SainteBaum­e et du Pont. « Nous avons effectué une étude visant à optimiser certaines zones de dépassemen­ts » ,explique Stéphane Clair. « Celleci a abouti à plusieurs modificati­ons d’angles de virages. De quoi modifier la trajectoir­e et la vitesse de passage dans le sens d’un meilleur spectacle. Aujourd’hui, le dessin définitif est entériné. La FIA l’a validé en nous félicitant pour le travail accompli. Voilà, je pense que les pilotes et le public appréciero­nt aussi les changement­s. » Rendez-vous dans un an !

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