Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

«Jesuisprêt­àenbaver»

Pierre Lees-Melou n’a pas connu une trajectoir­e rectiligne vers le haut niveau. Arrivé à Nice il y a quelques jours, l’ancien Dijonnais débarque avec ambition et la volonté de s’imposer

- RECUEILLI PAR CHRISTOPHE­R ROUX

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n mec simple et bien dans ses baskets. Pierre Lees-Melou a séduit l’assistance médiatique, jeudi à l’Allianz Riviera. Pour sa présentati­on, le milieu offensif de  ans a affiché sérénité et ambition. Pour l’ancien Dijonnais, encore en CFA il y a deux ans, l’époque passée à se poser des questions est révolue. Si le natif de Gironde n’a découvert le foot pro qu’en , il entend désormais profiter de chaque instant et conquérir le coeur des amoureux du Gym.

Quelle a été votre réaction quand vous avez su que le Gym s’intéressai­t à vous ? Ça fait forcément plaisir et c’est toujours une bonne nouvelle quand un club comme Nice s’intéresse à vous. J’ai réussi à rester concentré sur mon foot en fin de saison avec Dijon et je suis très content aujourd’hui d’être là et de commencer ce nouveau projet. Il me tardait de reprendre avec le groupe.

Dijon est une équipe joueuse, signer au Gym, c’était une suite logique dans votre carrière… Une suite logique, je ne sais pas. Mais il était forcément important pour moi d’aller dans une équipe qui joue au ballon comme Nice. La technique et le jeu au sol vont avec mes qualités. C’est la philosophi­e qui me correspond.

Arnaud Souquet, que vous avez côtoyé à Dijon en -, a-t-il influencé votre choix ? J’étais un peu en contact avec lui. Je m’entendais déjà très bien avec Arnaud à Dijon. On restait souvent ensemble et forcément j’ai eu quelques infos sur le fonctionne­ment intérieur du club.

Pourquoi avoir choisi Nice plutôt que Bordeaux, également intéressé par votre profil ? J’ai eu des contacts avec Bordeaux mais Nice s’est positionné très tôt. Le club essayait de me faire venir depuis un petit moment.

Etes-vous rancunier envers Bordeaux, qui n’a pas souhaité vous conserver en  ? Je n’en ai aucune. Je remercie même le club parce que c’est là-bas que j’ai été formé pendant six ans et où j’ai appris les gammes, le fait de jouer pied droit et pied gauche. J’étais trop petit à l’époque et pas assez bon. Tant pis pour moi.

Le fait que Nice joue le

tour préliminai­re de la Ligue des champions a dû peser dans la balance... Forcément, ça fait rêver et ça donne envie. Après, je sais que c’est un palier important par rapport à Dijon mais je suis venu ici pour bosser. Je suis prêt à en baver et à jouer ce tour préliminai­re.

Avez-vous conscience de revenir de loin, avec des débuts en pro en  et un parcours atypique ? J’en suis tout à fait conscient. C’est pour ça que j’ai toujours le sourire et que je vais à l’entraîneme­nt avec l’envie de bosser dur. Il y a trois ans, je me levais pour travailler dans une école primaire (où il était surveillan­t de la garderie). Je n’ai plus la même vie donc je me rends compte aujourd’hui que j’ai beaucoup de chance d’être ici et de me lever pour jouer au foot.

Cette trajectoir­e à part doit aider à relativise­r sur beaucoup de choses… Oui, j’aimais bien mon ancien métier mais ce n’est pas comparable. C’est vrai qu’après ça on dédramatis­e, on se dit qu’il y a des choses plus graves dans la vie. Arnaud (Souquet) et moi on va tout faire pour rester dans le milieu et le circuit le plus longtemps possible. Quels souvenirs gardezvous du foot amateur ? J’en garde d’excellents souvenirs. C’est la bande de copains qu’on retrouve le soir en sortant du travail pour se détendre en jouant au foot. A chaque fois que je suis en vacances, je rentre dans mes anciens clubs. Ceux qui m’ont lancé et qui m’ont fait confiance.

Pensiez-vous encore devenir pro quand vous jouiez en DH et en CFA au Cap-Ferret (-) ? Je n’ai jamais cru que je deviendrai­s pro. Alors, à cette époque, je pensais que le monde pro c’était fini pour moi. Je jouais au foot, je prenais énormément de plaisir, mais ça s’arrêtait-là. La marche était trop haute. Et puis quand l’occasion s’est présentée, forcément, on ne réfléchit pas et on fonce.

Quelle est votre poste de prédilecti­on, dans le coeur du jeu ou sur un côté ? L’an passé, j’ai joué un peu partout (à droite, à gauche et dans l’entrejeu). Moi, du moment que je suis sur le terrain, je suis content. Mais si je dois trancher, c’est dans l’axe.

A cette époque (entre  et ), je pensais que le monde pro c’était fini pour moi. ”

Monsoise (2010-2012), Girondins de Bordeaux (2003-2009), Langon Castets (2009-2010). Seniors : Langon Castets (2010-2012, DH), FCE Mérignac (2012, DH), US Lège-Cap-Ferret (2013-2015, DH et CFA2). Parcours pros : Dijon (-), Nice (depuis ).

 ?? (Photo Franck Fernandes) ?? Le natif de Langon pourra compter sur Arnaud Souquet, qu’il a côtoyé à Dijon, pour faciliter son intégratio­n.
(Photo Franck Fernandes) Le natif de Langon pourra compter sur Arnaud Souquet, qu’il a côtoyé à Dijon, pour faciliter son intégratio­n.

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