Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Affaires marseillaises en appel devant la cour d’assises du Var
Cette semaine, la cour d’assises du Var jettera un second regard sur deux affaires criminelles précédemment jugées par les assises des Bouches-du-Rhône.
Les fillettes de la famille
Aujourd’hui et demain comparaîtra un Marseillais de 64 ans, qui a fait appel de sa condamnation à vingt ans de réclusion le 28 octobre dernier pour viols sur mineures. Il a jusqu’à présent toujours nié les abus qui lui sont reprochés, et qui se sont déroulés selon les plaignantes en deux traits de temps. C’est en mars 2013 qu’une collégienne de 14 ans a révélé, dans le milieu scolaire, ce que lui faisait subir son oncle maternel depuis l’âge de 6 ans. À l’écho de cette plainte, quelques jours plus tard, c’est une jeune femme de 26 ans qui a dénoncé le même homme. Elle a décrit des abus similaires, subis à Marseille entre début 1992 et fin 1994. Elle était alors âgée de 5 à 8 ans, et sa mère s’était remariée avec l’accusé. Celui-ci sera défendu par Me Jean-François Chanut, les plaignantes étant assistées par Mes Jennifer Niddam-Sebbag et Charlotte Moreau.
Meurtre à l’hôtel
Le meurtre du réceptionniste d’un hôtel du premier arrondissement de Marseille, atteint d’un unique coup de couteau au thorax dans la nuit du 11 au 12 septembre 2010, avait semble-t-il pour mobile le vol de l’ordinateur portable de la victime. Ce crime a été rapidement attribué à Medhi Fellah, dont l’empreinte de l’index gauche a été relevée sur la balustrade de la réception. Trois jours après, un teeshirt taché de sang était retrouvé dans la chambre d’un hôtel proche, où il avait passé les nuits des 12 au 14 septembre. Arrêté le 17 septembre, Medhi Fellah avait sur une de ses chaussures du sang de la victime. Il a convenu qu’il s’était rendu sur les lieux du crime le soir en question, pour réserver une chambre, mais l’hôtel était complet. À son départ le réceptionniste était selon lui en parfaite santé. Les expertises psychiatriques ont été nombreuses dans cette affaire, pour évaluer la responsabilité pénale de Medhi Fellah. Cet homme de 32 ans, au casier judiciaire étoffé, a un psychisme perturbé, au point d’avoir été hospitalisé d’office à plusieurs reprises. Il a fait appel de sa condamnation à dix-sept ans de réclusion, en septembre dernier. Mes Luc Febbraro et Hinde Kalai assureront sa défense, de mercredi à vendredi, face à Me François-Xavier Vincensini, aux intérêts de la famille de la victime.