Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Évitez le centre
Après des actions de prévention, la police municipale et la gendarmerie ont effectué un contrôle à l’entrée ouest de la ville pour réguler la circulation des poids lourds
Hier, les forces de gendarmerie et de police municipale ont effectué des contrôles afin de lutter contre la circulation des poids lourds en ville.
Le but de cette opération est de lutter contre le passage des poids lourds ne disposant pas d’autorisation, et qui rendent très difficile la circulation en ville », affirme Philippe Lacaze, directeur de la sécurité à Gonfaron. Il est 9 heures, trois policiers municipaux et cinq gendarmes sont en place devant le pont SNCF à l’entrée ouest de la ville. Mission du jour : empêcher l’accès aux véhicules de plus de 19 tonnes ne possédant pas de dérogation pour circuler en ville, tout en verbalisant ceux qui l’ont traversée d’est en ouest. Une opération requise par le procureur de la République dans le cadre de la lutte anti délinquance.
€ d’amende
Lors de cette opération, les contrevenants s’exposent à une amende de 135 euros, avec pour consigne de faire demi-tour. Une sanction financière dont le but est de dissuader des chauffeurs pourtant prévenus de l’interdiction de passage : « Il y a des panneaux de signalisation sur chaque accès, notamment avant la sortie de l’A57 à Carnoules d’où viennent la plupart des contrevenants. Certains arrivent en disant ne pas les avoir vus, alors qu’ils étaient prévenus », indique Philippe Lacaze. La municipalité et les fonctionnaires de police avaient déjà mené des campagnes de prévention auprès des usagers pour éviter le passage de ces véhicules. « Des contrôles pédagogiques avaient déjà été faits, ainsi que des affichages municipaux », précise Philippe Lacaze.
Aérer le centre-ville
Considérée comme une ville à grande circulation avec 15 000 passages quotidiens de véhicules selon les autorités locales, Gonfaron est un passage obligatoire de la départementale 97. Seulement l’étroitesse de l’axe traversant le centre-ville rend bien difficile la circulation en présence de poids lourds. Si certains véhicules de livraison sont indispensables, le maire Thierry Bongiorno déplore les « passages réguliers de camions encombrant le centre-ville en voulant éviter l’autoroute». Et prend en exemple une anecdote : « Un jour, j’ai vu depuis ma fenêtre un chauffeur s’arrêter quelques minutes en pleine voie, près de la mairie. Il est allé tranquillement à la boulangerie, créant ainsi un bel embouteillage. »
Assurer l’accessibilité
Si le temps de passage peut représenter un problème pour les usagers, Philippe Lacaze envisage des scénarios encore plus contraignants : « Si l’accès est bouché par des poids lourds alors que des véhicules d’intervention de pompiers ou des urgences arrivent, ce serait catastrophique », envisaget-il. L’objectif est donc de maintenir de bonnes conditions d’accès à la ville. Seulement, l’entrée ouest présente la contrainte du pont SNCF haut de quatre mètres. Une structure qui a récemment souffert de la tentative de passage d’un poids lourd. « Malgré les indications de la hauteur maximale, certains pensent passer et percutent le pont. Ce qui entraîne des difficultés supplémentaires de circulation », témoigne Thierry Bongiorno. Pour éviter d’endommager le pont, la SNCF a fait une demande d’abaissement de la hauteur autorisée pour les véhicules (voir par ailleurs). Ce qu’approuve le maire, pour qui les poids lourds « représentent une grande partie des nuisances en ville ».