Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Ali, Latifa : « Dur, mais nécessaire »

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Fatima Charrihi, Marocaine de 60 ans, musulmane très pieuse, fut la première victime mortelleme­nt fauchée par le camion de la Prom’. Alors, à sa sortie, son fils Ali Charrihi, est assailli par les médias. « Ça a été positif et enrichissa­nt, se félicite le jeune homme, accompagné de l’avocat Me Philippe Soussi. Voir le camion, voir le nom de ses complices, le déroulé des faits... Tout cela a été très dur, mais nécessaire. Je me suis senti écouté. On voit que les juges ont fait un énorme travail ; on ne peut que les remercier. » Ali l’assure : cette réunion « l’aide à avancer ». Et tant pis si les questions relatives à la sécurité, guettées par nombre de participan­ts, n’ont pu y être abordées. « Les juges ont été clairs : ils ne sont pas missionnés sur les responsabi­lités de la Ville ou de l’Etat. C’est le rôle d’un autre juge. » Peu après, l’une des soeurs d’Ali apparaît sur le trottoir d’en face. C’est Latifa Charrihi, et l’avocate Me Nora Missaoui-Lefebvre. « Ca améliore notre compréhens­ion, reconnaît Latifa. Mais le deuil, on ne le fera pas car cela reste quelque-chose d’injuste. Surtout dans le contexte actuel. C’est le meurtrier de ma maman et de 86 personnes ; on aimerait bien savoir à qui on a à faire ! Et savoir pourquoi ces gens-là agissent comme ça. Mais j’ai l’impression que c’est assez lent... » Prochaine étape, pour la famille Charrihi : le temps de « l’hommage. »

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