Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le doyen Brochand : « Nous devons affirmer notre identité parlementaire »
Comme le veut la tradition républicaine, la responsabilité d’ouvrir la séance inaugurale de la nouvelle législature incombe au doyen d’âge de l’Assemblée. Hier après-midi, c’est au député (LR) de la 8e circonscription des Alpes-Maritimes que revenait cet honneur. Bernard Brochand [photo AFP], jeune doyen de 79 ans – la moyenne d’âge de ses prédécesseurs avoisinait jusqu’alors les 90 ans – s’est prêté avec enthousiasme à l’exercice. Sous les ors du Palais-Bourbon, un moment chargé de solennité pour l’élu cannois, président de la communauté d’agglomération Cannes-Pays de Lérins pour quelques jours encore. Peu après 15 heures, l’ancien grand patron de publicité (DDB international) devenu maire de Cannes et député en 2001, a quitté le cabinet du Départ et traversé la galerie des Fêtes. Il était encadré par la Garde républicaine et accompagné lors de son entrée dans l’hémicycle par les six nouveaux députés benjamins. Bernard Brochand a siégé au cours de cette première session, dont l’ordre du jour consistait à élire le président de l’Assemblée. Uniquement à bulletin secret. Dans son discours d’ouverture, d’environ 10 minutes, le doyen a souhaité la bienvenue aux 576 autres députés, dont une grande partie composée de nouvelles têtes, peu habituées à ce genre de protocole. Bernard Brochand, la voix quelque peu éraillée par une mauvaise toux, a insisté, « dans le respect des opinions de pensée » sur la lourde responsabilité d’un député : « C’est ici que depuis 228 ans se décident le présent et l’avenir de la France.Est sortie de cette assemblée notre première constitution française [...] Nous sommes tous les héritiers de ces actes fondateurs et nous devons affirmer notre identité parlementaire. » Fabriquer la loi, être relié à une réalité de territoire, écouter, comprendre et faire résonner à l’Assemblée les aspirations de nos concitoyens, leurs craintes et leurs espoirs, voilà, en substance, le message que souhaitait adresser à ses homologues le député Bernard Brochand.