Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
À Valabre,
Le site de l’Entente Valabre, qui recèle un château du XVIIe siècle, s’étend sur cinquante hectares de pinède en bordure de D7, sur la route de Gardanne dans les Bouchesdu-Rhône. Le visiteur est accueilli par les noms des soldats du feu morts en intervention – depuis le capitaine toulonnais Georges Fillod en 1964 – alignés sur un long, trop long, mur hommage. Valabre est la pierre angulaire de la formation à la lutte contre les incendies de forêt Un lieu écrasé par la chaleur de ce début d’été, à la fois chargé d’histoire et orienté vers les nouvelles technologies. « Tous les cadres de France passent ici et suivent la même formation à l’exercice de terrain, résume notre hôte, c’est moins dangereux, quand on fait tomber un avion ou un camion: un clic suffit à le remettre d’aplomb.»
Des serious game pour se préparer
Les scénarios catastrophes se jouent donc, « à souhait », sur écrans. Les forêts s’embrasent dans des environnements hyperréalistes, modélisés en 3D par des concepteurs geeks de Valabre. « Ce sont des gamers, ils ont des joysticks à la place des mains. »Un monde virtuel effectivement digne d’un jeu vidéo. Le ministre de l’Intérieur en a sans doute pris plein la vue quand il est venu inaugurer, en janvier 2016, le bâtiment flambant neuf du CESIR. Où les dernières technologies succèdent aux premiers logiciels de simulation, installés il y a une quinzaine d’années sous l’impulsion du directeur de l’époque (le contrôleur général Eric Martin, actuel patron des pompiers du Var). Dans les cabines du CESIR – où il a fallu
L’alternative à l’exercice de terrain ”