Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Monde s’impose à Nice
Il y a cette bouffée de chaleur, sèche, intense, qui vous saisit à la gorge sitôt sorti de l’aéroport. C’est l’été, ici aussi, et les températures grimpent aisément à °C. Le désert, qui régnait ici quelques décennies plus tôt, se rappelle à nous. C’est qu’on l’oublierait vite, à Dubaï ! Enfilades de gratte-ciel à l’architecture délirante, autoroute à six voies, hôtels et clubs ultra-branchés : la « ville où tout est possible » rayonne plus par ses prouesses hightech que ses traditions bédouines. Tout est allé si vite. Moins d’une quarantaine d’années d’urbanisation, devenue galopante, sinon hallucinante depuis les années . «A l’origine, Dubaï a fait le constat que ses réserves de pétrole étaient bien trop insuffisantes pour assurer son avenir », explique Amira. Notre guide désigne le nouveau canal percé en pleine ville : « Dans d’autres pays, il faut dix ans ; ici, deux suffisent. » Forte de chambres d’hôtel - édifiées à la sueur du front de l’importante communauté indienne et pakistanaise -, Dubaï se présente comme « la quatrième ville la plus visitée au monde ». Une notoriété fulgurante, loin devant Abou Dabi, la capitale des Émirats arabes unis. De Dubaï, le visiteur retiendra d’abord sa skyline nimbée de brume, sa tour Burj Khalifa la plus haute du monde du haut de ses m - et son emblématique hôtel Burj al Arab en forme de voile de bateau. De là à considérer ce petit émirat de ha comme une destination à part entière, et non une simple halte sur la route du monde ? C’est l’un des grands défis de cette ville ultra-cosmopolite.
Cap sur l’Expo universelle
« Cette destination a été connue à travers le luxe. Nous faisons en sorte de changer cela et d’élargir notre audience, explique un porteparole du ministère du tourisme. En passant par un tour operator, ce n’est pas très onéreux de venir passer ici , ou jours en famille. » Venir, OK. Mais pour quoi faire ? Passé le choc face au gigantisme des lieux, passé les prouesses technologiques qui fascinent les voyageurs autant qu’elles irritent les écolos, Dubaï mérite-t-elle mieux qu’un arrêt ? Notre porte-parole le certifie, citant les sept sacrosaints « piliers du développement : shopping, familles, plage, gastronomie, divertissement, culture et aventure ». Rien de tel qu’un tour pour en avoir le coeur net. En voiture, bien sûr : impossible d’envisager Dubaï à pied, distances et températures obligent. Il faut remonter la Jumeira bordée de villas huppées pour s’en aller découvrir le district culturel de Bastakiya et ses demeures d’antan, le souk de l’or ou celui des épices. Il faut se perdre dans des malls à faire pâlir nos centres commerciaux ( boutiques au Dubaï Mall), s’aventurer dans l’un des immenses parcs d’attraction, ou encore s’offrir un minisafari à moteur dans le désert voisin, terrain de jeu favori des lézards et antilopes. « Que vous veniez en famille, en couple ou en célibataire, il y a toujours beaucoup à faire, insiste notre ambassadeur ès tourisme. Vous pouvez faire du kitesurf le matin, aller skier l’après-midi et dîner dans le désert le soir ! » En résumé : ce que Dubaï veut, Dubaï le fait. Et vite. Avec un surcroît de motivation à l’approche de l’Exposition universelle de . , comme millions de visiteurs, prochain objectif ( millions l’an dernier). D’ici là, nouvelles chambres d’hôtel auront vu le jour. Les grues n’ont pas fini de grimper.