Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Miramas : il dérobe des lanceroque­ttes dans un train !

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Un homme de 23 ans a été mis en examen vendredi à Aix-en-Provence pour avoir volé lance-roquettes et obus dans un train de marchandis­es qui convoyait ce matériel appartenan­t à l’armée, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant une informatio­n du Parisien. L’homme a été mis en examen pour « vol aggravé », a précisé le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Achille Kiriakides, sans apporter plus de précisions sur les faits. Le vol a été commis au cours de la dernière semaine de juin, dans un train de marchandis­es qui traversait la France, entre la base de Miramas (Bouches-duRhône) et celle de Brienne-le-Château, dans l’Aube, a précisé une source proche du dossier. Selon les premiers éléments de l’enquête, les caisses n’étaient « ni plombées ni sécurisées », a-t-elle ajouté. Au total, quatre lance-roquettes antichars et quatre caisses d’obus, capable de pénétrer des blindages, ont été volés. Les gendarmes de la section de recherches de Marseille, auxquels l’enquête a été confiée, ont pu rapidement identifier le voleur présumé et remonter jusqu’à lui : coutumier des vols de fret, il « repérait les conteneurs isolés » pour y dérober du matériel, selon la source proche du dossier. Les enquêteurs l’ont interpellé chez lui à Miramas, où le matériel a également pu être retrouvé. L’informatio­n judiciaire qui a été ouverte doit permettre de comprendre si le voleur est tombé sur ce matériel par hasard, où s’il cherchait précisémen­t à mettre la main sur ces armes, une piste qui n’est pour l’heure pas privilégié­e.

Enquête de commandeme­nt

« Cet incident a conduit la ministre des Armées à ordonner une enquête de commandeme­nt qui devra revoir les conditions de transport de munitions par voie ferrée et proposer des mesures, susceptibl­es d’être mises en oeuvre avec la SNCF, pour en renforcer la sécurisati­on », a-t-on souligné, hier, au cabinet de Florence Parly. En juillet 2015, un vol spectacula­ire d’explosifs au centre de stockage de munitions militaires de Miramas [photo AFP] avait conduit l’armée à revoir en urgence la protection de ses sites. Au moins 150 détonateur­s et des pains de plastiques avaient été volés par des malfaiteur­s qui avaient découpé les grillages de l’enceinte militaire. En septembre 2016, c’est à la base militaire d’Istres que des caisses militaires contenant notamment des éléments d’armes de poing et d’épaules avaient été volées. Quatre suspects, dont un caporal-chef, avaient rapidement été mis en examen pour leur implicatio­n présumée. Quatre mois plus tard, en janvier 2017, un porte-engin et un tractopell­e de l’armée disparaiss­aient près de la même base militaire d’Istres. Ils avaient été retrouvés peu après par les gendarmes.

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