Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Quand les chiffres parlent, ils accusent…
Depuis Napoléon Ier, l’Etat ne jette jamais l’argent des contribuables par les fenêtres sans qu’il tombe dans la Cour des comptes. D’habitude, la haute instance pointe surtout la prodigalité des gouvernants et l’augmentation effrénée des impôts. Cette fois, et s’agissant du quinquennat qui vient de s’achever, les Sages de la rue Cambon dénoncent les errances de la gestion, les mensonges du bilan et le caractère irréalisable des promesses. Avec, pour principale accusé, un président diplômé des grandes écoles sans savoir compter. D’où la prolifération de dépenses sous-évaluées et jamais financées ainsi que des recettes surestimées. A quoi s’ajoute la fâcheuse habitude de calmer les mécontentements à coup de milliards d’euros. Dans ces conditions, on voit mal comment M. Macron (qui, à Bercy, a tenu les cordons de la bourse pendant deux ans) satisferait aux exigences des technocrates bruxellois. Ni le grain qu’il pourra encore moudre lorsque les syndicats s’évertueront à rendre la rentrée sociale de septembre encore plus torride que ne le fut l’été. Sauf à affamer les petits retraités pour les faire disparaître plus vite, à n’admettre dans les universités que les étudiants connaissant déjà l’alphabet et à passer un coup de fil à François Fillon pour lui demander comment il s’y serait pris pour se passer de cinq cent mille fonctionnaires.