Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Un couple de sexagénair­es écoulait de faux billets

Détenteurs de billets de 50 euros falsifiés, le duo de sexagénair­es a, notamment, escroqué des commerçant­s de L’Avenue 83, à La Valette. Ils ont été condamnés à de la prison et des amendes

- P. POLETTO

Àtrop jouer avec de (faux) billets, un couple de sexagénair­es a terminé son parcours à la case prison. Les deux seniors, âgés de 60 ans, ont été condamnés, cette semaine, devant le tribunal correction­nel de Toulon, pour avoir écoulé des billets contrefait­s de cinquante euros dans des commerces de L’Avenue 83, à La Valette, mais aussi dans un centre commercial d’Aubagne. Les faits se sont déroulés ces derniers mois.

Cafés et pains au chocolat

Les sexagénair­es ont été interpellé­s, à la suite d’un paiement réalisé dans une enseigne valettoise de pâtisserie. Le 23 février, vers 10 heures, l’homme et son épouse se présentent dans ce commerce, où ils règlent deux cafés et deux pains au chocolat avec un billet de 50 euros. Mais ces viennoiser­ies vont coûter plus cher que prévu : les sexagénair­es ne s’imaginaien­t pas clore leur escapade avec une facture judiciaire… Lors du rendu de monnaie, le commerçant s’aperçoit que le billet est un faux. Le poste de commandeme­nt de sécurité de L’Avenue 83 est alerté afin de retrouver les deux mauvais payeurs. Localisés par les caméras de vidéosurve­illance du site, ils sont rapidement appréhendé­s par les services de police. Si Monsieur fait un malaise lors de l’interpella­tion, Madame ne se laisse pas faire et va jusqu’à outrager les policiers – faits pour lesquels elle a également été jugée. Il a été trouvé, par ailleurs, dans le sac de l’épouse, un chéquier et un permis sans photo d’identité. Lors des investigat­ions, il s’avère que le couple a sévi dans un centre commercial des Bouches-du-Rhône.

« Des gens sans morale »

Lors de l’audience, l’homme a indiqué avoir eu en sa possession, l’équivalent de 1 500 euros en faux billets, à la suite de la vente d’un stock de… survêtemen­ts. Il a indiqué que le vendeur lui avait proposé ces fausses coupures en échange d’un paiement de 1 000 euros de marchandis­es. « Ensuite, une fois qu’on les avait, il fallait les écouler », a ajouté le prévenu, à la barre. Il leur a été fait remarquer que d’autres enseignes – comme une parfumerie – ont été victimes des deux seniors. Face à un prévenu déjà condamné à de multiples reprises (détention d’arme et associatio­n de malfaiteur­s) et à sa compagne, le parquet a évoqué les pratiques délictuell­es de deux personnes qui portent atteinte au monopole de l’État, tout en escroquant plusieurs victimes. « Ce sont des gens sans morale », a-t-il été dénoncé. Des réquisitio­ns « relativisé­es » par Me Fradet, intervenan­t en défense, qui a rappelé que les deux mis en cause n’avaient pas fabriqué les fausses coupures. Le tribunal a reconnu les deux prévenus coupables. Monsieur a été condamné à deux ans de prison, sans mandat de dépôt, et à 2 000 euros d’amende pour mise en circulatio­n de fausse monnaie. Madame écope d’un an de prison et 2 000 euros. De quoi mettre la main à la poche. Vraiment, cette fois.

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(Photo doc Patrick Blanchard) L’homme et sa compagne, condamnés devant le tribunal de Toulon, ont sévi à La Valette, dans une pâtisserie et une parfumerie de L’Avenue .
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(Photo P. P.) Le couple n’avait pas fabriqué les faux billets de  euros.

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