Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Hénin-Beaumont: le FN a-t-il utilisé une fausse victime de l’attentat de Nice pour un débat sur le port d’armes ?

-

Sophie Fessard, cette Rouennaise s’est présentée vendredi devant les élus et le public du conseil municipal d’Hénin-Beaumont comme étant une rescapée de l’attentat de Nice, révèle le site de La Voix du Nord. « Je suis une rescapée de l’attentat de Nice. J’ai perdu ma famille, mes amis. Avant j’étais normale, aujourd’hui je suis paralysée des membres inférieurs », a-t-elle déclaré devant l’assemblée. « Si les policiers municipaux avaient été armés à Nice, le terroriste ne m’aurait pas roulé dessus. C’est indigne et irrespectu­eux pour nous, les victimes, de demander le désarmemen­t », a-t-elle ajouté. Sophie Fessard a été introduite dans le conseil municipal d’HéninBeaum­ont par le député FN Bruno Bilde alors que le débat portait sur le port d’armes des policiers municipaux. Instrument­alisation ? Ses déclaratio­ns ont provoqué un tollé dans la salle, mêlant élus, opposition et public. Sophie Fessard s’était déjà présentée comme étant une victime du Bataclan. « Encore auparavant, elle se disait handicapée à cause de mauvais soins. Elle se présentait déjà en fauteuil roulant avant les attentats de Paris et de Nice. J’ai en ma possession des documents médicaux qu’elle a clairement falsifiés », a expliqué au journal du Nord une source anonyme de Rouen. En réalité, révèle La Voix du Nord, Sophie Fessard est une enfant de la DDASS, comme elle le confie dans son livre publié en 2014. Ainsi, comment a-t-elle pu perdre sa famille dans les attentats ? De plus le quotidien La voix du Nord révèle que la principale intéressée aurait liké des commentair­es sur Twitter, un peu plus de 24 heures après le drame alors qu’elle était censée être gravement blessée. La police a confirmé à la rédaction de La Voix du Nord que Sophie Fessard n’apparaissa­it pas dans le registre national des victimes.

Newspapers in French

Newspapers from France