Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Follin : « Dur à encaisser... »
De retour des Bermudes mardi dernier, Robin Follin est venu se reposer chez lui, à Sainte-Maxime. Classé à la 5e place de la Red Bull Youth America’s Cup avec Team France Jeune, le skipper-barreur du défi français ne cache pas sa déception. Car le podium était à la portée des « p’tits frenchies ». Un résultat difficile à encaisser pour le prodige qui a malgré tout un bel avenir devant lui.
Robin, vous semblez abattu... Cela fait un peu plus d’une semaine que la Youth a pris fin et oui la déception pique toujours autant. On avait le potentiel pour monter sur le podium, il va falloir malgré tout passer à autre chose. Cette e place est pourtant un bon résultat ! Elle ne suffit pourtant pas à notre bonheur, notamment par rapport à la préparation effectuée et à l’investissement de l’ensemble de l’équipe Team France Jeune. Franck Cammas est lui aussi déçu pour nous, nous n’étions pas venus pour enfiler des perles ! Qu’est ce qui n’a pas fonctionné aux Bermudes ? On a travaillé sur tout depuis un an et demi, sauf les départs ! Nous n’avons pris qu’un seul bon départ sur les douze manches et nous en sommes sortis vainqueurs. Il ne faut pas chercher plus loin le problème, même si il y a d’autres facteurs... Lesquels ? Les conditions de navigation. On avait beaucoup d’air lors des phases d’entraînement et on faisait partie des leaders de la flotte. Malheureusement, le vent est tombé pour les régates. On a dû revoir toute notre stratégie notamment entre les qualifs et les finales... On n’a jamais pu voler sur toutes les manches disputées, cela a eu comme conséquence de niveler la hiérarchie. La seconde journée des finales a été difficile... Nous sommes passés totalement à côté avec de mauvais départs, des bords au portant très moyen et un manque de vitesse. Cela ne pardonne pas face aux meilleurs espoirs marins de la planète. Comment avez-vous vécu la compétition ? C’est une compétition express au cours de laquelle on n’a pas le temps de la vivre pleinement les émotions. Les manches se sont enchaînées très rapidement à cause de la retransmission à la télévision, mais ça restera une très belle expérience qui me servira dans les années futures. Justement, comment se dessine votre avenir ? Je vais participer au Tour de France (avec Installux) sans aucune pression, puis je serai au championnat d’Europe en match race (Pologne au mois d’août) et au championnat du monde de SB en Angleterre (fin août). Et à plus long terme ? J’espère un jour pouvoir rebondir avec la Coupe de l’America. Il y a de grandes chances pour que la prochaine édition se fasse sur des monocoques, ce serait une très bonne chose pour moi. C’est mon rêve ultime, j’ai d’ailleurs dit un jour à mon papa, alors que je n’avais que ans, que je voulais faire la Coupe de l’America !
‘‘ Nous n’étions pas venus pour enfiler des perles ”