Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Raphaël Lakafia prêt à relever le défi
C’est déterminé que Raphaël Lakafia débarque à Toulon, après une saison mouvementée au Stade Français. En forte concurrence à son poste, le troisième ligne polyvalent est ambitieux
‘‘ On ne vient pas au RCT si on a peur de la concurrence” ‘‘ C’est un nouveau cycle qui commence, et j’ai envie d’en faire partie”
Les transferts, Raphaël Lakafia connaît. Après Grenoble, Biarritz et Paris, le solide gaillard poursuit son tour de France. Et a donc déposé ses valises et ses crampons sous le soleil de Toulon, qu’il découvre avec son excoéquipier du Stade Français Hugo Bonneval. «C’est comme la rentrée des classes quand tu ne connais personne au lycée, indique-t-il. Ça fait toujours un peu peur. D’être tous les deux, c’est sympa, on peut s’épauler. D’autant qu’on est très potes, on part en vacances ensemble. Après, bien sûr, il va falloir faire la connaissance de tout le monde, mais c’est forcément un plus d’être tous les deux. » S’il avoue qu’il ya « toujours un peu de stress quand on arrive dans un nouvel environnement », le garçon est aussi heureux d’ouvrir une nouvelle page de sa vie de rugbyman. «Ily a surtout de l’excitation, en fait, confirme-t-il. Je suis content d’avoir repris l’entraînement, et content d’être enfin ici. Je pensais juste qu’il faisait un peu moins chaud. Mais j’ai signé il y a un moment, maintenant (fin octobre dernier) ,etilme tardait d’arriver.» Non pas vraiment que les hauts et les bas du Stade Français ces dernières saisons lui aient tapé sur le système. « L’an dernier, je suis resté concentré sur le club jusqu’au bout, raconte-t-il. On a eu un peu une saison à rallonge, on a gagné le droit de jouer tous ensemble jusqu’à la fin et c’était bien. J’ai adoré toutes mes saisons au Stade Français, avec ce groupe. C’était génial. Mais j’ai senti que j’avais besoin de quelque chose d’autre. De changer complètement de cadre, d’univers d’entraînement, d’équipe, de coéquipiers. Et ça se matérialise enfin. » Oui Raphaël Lakafia a hâte. Hâte que les choses sérieuses démarrent. Hâte, aussi, de s’intégrer dans le projet d’un club qui a fait peau neuve en ce début d’été. « Toulon se relance avec pas mal de nouveaux joueurs, mais également un nouveau staff, que ce soit dans la prépa physique ou au niveau des entraîneurs. C’est un nouveau cycle qui commence, ici, et j’ai simplement envie d’en faire partie. En se séparant de joueurs mythiques, le club a la volonté de se tourner vers autre chose. Et moi aussi j’ai la volonté d’avancer. Je suis impatient de voir ce que ça va donner. » Alors c’est sûr, le RCT est plutôt particulièrement bien fourni en troisième ligne. Le club ayant engagé l’international argentin Facundo Isa et le Bayonnais Jean Monribot, tout en comptant déjà dans ses rangs des «vieux briscards » aux références maousses, tels que Duane Vermeulen, Juan Martin Fernandez Lobbe, Charles Ollivon ou Mamuka Gorgodze... Rien que ça. Mais ça n’affole pas outre mesure le néo-Toulonnais. « À mon poste, il y a une super belle concurrence, analyse-t-il ainsi, lucide. Aujourd’hui, à Toulon, il y a du monde qui postule en troisième ligne. Il va falloir se mettre en danger si on veut faire partie des plans. Mais on ne vient pas au RCT si on a peur de la concurrence.» D’autant que le garçon est assez confiant quant à sa capacité d’acclimatation. Et le style de jeu, plus en mouvement, que souhaitent installer Fabien Galthié et son équipe n’est pas pour lui déplaire... « Selon les clubs dans lesquels j’ai joué, j’ai su faire évoluer mon profil. De quelqu’un de très perforateur, je suis passé à un joueur qui se déplace beaucoup, qui a beaucoup plus d’activité. Je pense pouvoir m’adapter. »