Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un clip tourné à la caserne pour sauver des vies
L’UDSP du Var et La Chaîne du Choeur ont réalisé un clip et enregistré une chanson pour mobiliser le grand public sur l’importance de la formation aux premiers secours
Alerter, masser, défibriller… trois gestes qui peuvent tout changer. » Et un seul message à faire passer, le temps d’un refrain et plusieurs couplets. La grande cause de l’apprentissage des gestes qui sauvent se met en scène et en musique, dans le cadre d’un clip et d’une chanson qui ont vocation à une large diffusion. C’est l’Union départementale des sapeurs-pompiers du Var qui en a eu l’idée, et s’est associée au collectif d’artistes la Chaîne du Choeur pour y donner corps. Après avoir mis à contribution une école de l’Ardèche et l’école Saint-Jean XXIII de Toulon dans le cadre de projets pédagogiques, c’est au centre de secours principal de Brignoles que les dernières séquences du clip ont été tournées. Reste à finaliser le projet, avant d’inonder les rayons des supermarchés et saturer les radios et écrans de ce tube de l’été en puissance.
Usine à tubes
Avec des textes entêtants, des choeurs enfantins et des boucles de guitare acoustique tonitruantes, les producteurs Pascal Hernandez et Julien Sieudat n’ont rien laissé au hasard pour accrocher l’oreille. « Une chanson qui pulse et une rythmique punchy » digne de grosses productions, mais pour la bonne cause. Rien de commercial, derrière cette démarche dont l’UDSP reste maître de projet. Juste toucher le plus grand nombre et inciter les Français à se former aux premiers secours. Pour Pierre-Elisé Bartoli, de l’UDSP 83, « c’est la suite logique de la grande cause nationale 2016 et des campagnes de formation aux premiers secours, suite aux attentats de Paris. Une chanson, qui s’adresse à tous les âges, permet de dédramatiser ce qui fait souvent peur.» Poser un garrot, prodiguer un massage cardiaque, utiliser un défibrillateur automatique… « Si 20 % des gens apprenaient ces gestes, 10 000 vies par an pourraient être sauvées. » D’où l’importance d’une communication d’ampleur pour sensibiliser le grand public. Né en 2014 dans l’idée de lever des fonds pour financer l’opération d’une petite fille, le collectif La Chaîne du Choeur oeuvre depuis, chaque année, pour une cause différente. Le soutien à une association d’aide au développement au Niger en 2015, puis pour France Alzheimer l’an dernier… Pour Pascal Hernandez, « nous réunir chaque année autour d’un projet concret représente davantage qu’un concert caritatif. » La cause 2017 était ainsi toute trouvée lorsqu’elle leur a été proposée. Même si ce n’est pas une chanson qui sauvera le monde, elle peut contribuer à sauver des vies…