Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Du bleu et des yeux partout pour une sécurité maximale

Zones anti-intrusion, panneaux brise-vue, forces de l’ordre déployées en mer comme sur terre : Nice était en état de siège hier. Tous sur le pont et tous soudés, loin des polémiques passées

- CHRISTOPHE CIRONE ccirone@nicematin.fr

Fourgons blindés, voitures de police, bus Lignes d’Azur, véhicules de nettoiemen­t, plots en béton… De la Prom’ aux rues adjacentes, tous les accès piétons et routiers sont barrés à la circulatio­n, ce vendredi, dans le centre de Nice. Depuis un an, ces dispositif­s anti-intrusion sont devenus récurrents, à chaque grand rassemblem­ent sur la Côte d’Azur – et bien au-delà. Mais à Nice, en ce premier anniversai­re de l’attaque au camion, l’image revêt une symbolique très particuliè­re. Zones anti-intrusion, panneaux brise-vue et barrières sur plusieurs kilomètres, forces de l’ordre patrouilla­nt en mer autant que sur terre… Comme prévu, le coeur de Nice était en état de siège hier. Mais la ville était aussi sous l’oeil attentif des caméras. Dès 6 h du matin, le dispositif est piloté au Centre de supervisio­n urbain (CSU). Une cellule de crise y réunit tous les acteurs de la sécurité : police nationale, police municipale, police aux frontières, gendarmeri­e, Sentinelle, sécurité maritime, parquet, Ville, groupe Hexagone – et, bien sûr, la préfecture des Alpes-Maritimes, qui coordonne l’ensemble. « Il y a une très bonne collaborat­ion, une entente et une synergie entre tous les services de l’État et de la Ville», souligne le sous-préfet Franck Vinesse. Exit, donc, les polémiques qui avaient envenimé les relations État-Ville après le 14-Juillet. «Le but, c’est que cet événement soit un événement de mémoire, sans être pollué par de quelconque­s faits divers…»

« Toujours en alerte»

Immatricul­ations des véhicules, comporteme­nts suspects… Au CSU, les opérateurs zooment et dézooment sur les images captées par les 1 786 caméras de vidéosurve­illance. Plus attentifs que jamais. Sur les vingt opérateurs qui avaient suivi en direct la scène d’épouvante, dix-huit ont tenu à revenir, un an après. «Même si la page ne sera jamais tournée, cela nous tenait à coeur de sécuriser cette journée au maximum, témoigne Sandra Bertin, directrice de police municipale et responsabl­e du CSU. Depuis le 14 juillet dernier, nous sommes toujours en alerte…» De l’aube à minuit passé, des centaines d’agents de forces de l’ordre auront ainsi maillé la ville, veillant au grain, armes lourdes à la main et regards balayant la foule. Au passage des portiques et des points sensibles, 260 agents du groupe Hexagone procèdent aux fouilles et palpations. «C’est la première fois que l’on déploie autant de monde. Ça se passe bien, les gens sont très compréhens­ifs», se félicite Jean-Charles Quercia, représenta­nt du groupe au CSU. En somme, du bleu et des yeux partout. Et ce, jusque bien après la fin de la cérémonie. Cette fois, aucun incident notable à déplorer. En ce douloureux anniversai­re, le recueillem­ent était à ce prix.

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(Photo Jean-François Ottonello) (Photos Cyril Dodergny et C. C.) Cellule de crise réunissant tous les acteurs, au CSU. En ville, tous les accès piétons et routiers ont été barrés. Le maire de Nice Christian Estrosi et la ministre des Solidarité­s et de la Santé Agnès Buzyn ont dévoilé la plaque commémorat­ive à...
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