Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Agnès Buzyn : « Vous avez fait honneur à la France »
« Il y a un an, le jeudi 14 juillet 2016, à 22 h 30, la France était durement frappée par des actes terroristes d’une barbarie et d’une violence inimaginables. Cette horreur indicible, qui est venue s’abattre sur notre Nation pour tenter de détruire notre unité et de nous faire douter de nos idéaux, nous ne pourrons l’oublier. Je suis ici pour vous dire que la Nation n’oubliera pas non plus celles et ceux qui, dès les premières minutes d’après la tragédie et depuis lors, se mobilisent pour apporter les soins, le soutien et le réconfort. » La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a adressé un message fort, hier, à l’ensemble du personnel du CHU de Nice et des hôpitaux pédiatriques de NiceCHU Lenval. Elle a dévoilé deux plaques commémoratives, l’une à l’hôpital Pasteur, la seconde à Lenval.
« Vous êtes allés au-delà de vous-même »
«Symboliquement, elles rappelleront aux générations futures, à leurs successeurs, à tous les patients, à tous les visiteurs, que tous les personnels soignants, techniques, administratifs, furent à l’oeuvre ici en ces jours terribles», a souligné le maire de Nice et président de la Métropole Christian Estrosi, présent aux côtés notamment d’Eric Ciotti, président du Département des AlpesMaritimes et de Charles Guépratte, directeur général du CHU. Symbolique aussi : la remise de la médaille pour acte de courage et de dévouement au CHU, au cours de l’hommage sur la place Masséna. Avant la cérémonie officielle, la ministre a tenu à rencontrer ceux qui étaient à pied d’oeuvre il y a un an aux urgences de Pasteur comme à Lenval. Elle a d’ailleurs souligné le rôle qu’a joué l’hôpital pédiatrique niché sur la Promenade. « Lenval s’est transformé en un poste médical avancé. Vous avez accueilli, trié, conditionné, pris en charge les premiers patients, enfants et adultes. Lenval et ses équipes sont allés audelà d’eux-mêmes pour que ce qui devait être fait, soit fait et bien fait, qu’il s’agisse des prises en charge techniques pour les dix blessés en urgence absolue ou qu’il s’agisse aussi d’accueillir, de renseigner, de soulager. »
« La peine et la souffrance demeurent palpables »
Agnès Buzyn a aussi rappelé l’importance de la mobilisation du 14 juillet 2016 : « Elle a été naturelle et spontanée. Vous avez repoussé vos limites et celles de nos organisations pour prendre en charge pendant toutes ces heures des centaines de patients. Et vous avez su poursuivre votre effort en ayant pleinement conscience d’être engagés collectivement dans une action de long terme. » Consciente du travail accompli, elle semble l’être aussi des séquelles: « Aujourd’hui, la peine et la souffrance demeurent palpables, je sens votre émotion. Le traumatisme et la douleur psychique, physique, sont encore le quotidien des soignants et de leurs patients. Chacun d’entre vous gardera des cicatrices certaines. » Et de conclure: «Par votre exceptionnel engagement, vous avez sauvé des vies, apaisé des douleurs, rassuré des angoisses... Vous avez fait la fierté de tout notre système de santé, et plus encore vous avez fait honneur à la France. »