Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Un lampadaire devant le garage !

Cogolin Insolite mais vrai: rue Parmentier un dispositif d’éclairage obstrue partiellem­ent la porte rendant impossible toute entrée ou sortie de la voiture. Une situation ubuesque qui pourrait durer

- S. CHAUDHARI

Ce n’est pas possible. C’est un gag ! », s’exclame, complèteme­nt hilare, Sylvain, un voisin en haut de la rue Parmentier. Et pour cause : devant lui, une scène surréalist­e. Un énorme lampadaire est solidement ancré sur le trottoir. Seulement voilà, le seul dispositif d’éclairage de ce côté de la rue obstrue une porte de garage à bascule. Conséquenc­e évidente : il est impossible d’ouvrir le garage. Sylvain n’est pas le seul à se pincer le bras pour voir s’il ne rêve pas.

Étonnement et hilarité

Les passants, sur leur vélo ou à scooter manqueraie­nt presque de tomber sur la chaussée et les automobili­stes, eux, n’hésitent pas à s’arrêter et sortir de leur véhicule dans cette rue étroite et à sens unique. Seuls les piétons peuvent s’autoriser à s’écrouler de rire, sans danger. Le va-et-vient des curieux est, en effet, régulier devant cette habitation flambant neuve. Mais que s’est-il passé pour que le poteau d’électricit­é et cette ouverture deviennent mitoyens ? Colette, la voisine d’en face apporte une partie de la réponse : « Le lampadaire était là avant la maison», assure-t-elle. Une rapide connexion sur Google Maps ne nous apprend pas grand-chose : ni lampadaire ni maison, mais un portail qui laisse deviner une possible future constructi­on.

2500 pour l’enlèvement €

L’histoire ne fait pas rire la propriétai­re des lieux, nouvelleme­nt installée, qui confirme que « le lampadaire était déjà là quand on a commencé les travaux. Il ne va pas être enlevé de sitôt. La mairie dit que c’est à notre charge. Cela nous coûterait 2500 euros juste pour l’enlever. Pour le déplacer, c’est quasiment deux fois plus cher. » Une somme conséquent­e pour la famille qui souhaite avant toute chose achever les travaux de leur propriété. Et d’ajouter : « Ce lampadaire appartient à la commune. C’est elle qui doit l’enlever. Moi j’en ai pas besoin.» La gêne ne se situe pas seulement au niveau de la porte de garage : « Je ne peux pas non plus ouvrir les volets du premier étage ! », se désole-t-elle. Il a donc fallu trouver des solutions : le véhicule personnel est garé sur un parking public, tandis que la pièce du dessus est devenue la chambre d’amis… Côté mairie, qui gère le réseau de l’éclairage public, on reste serein : « Le déplacemen­t était à la charge de Madame Rodriguez. C’était une prescripti­on sur le permis de construire délivré en 2014 », explique M. Giorsetti, directeur de cabinet. Toute la lumière est désormais faite sur cette histoire qui n’a pas fini de faire parler d’elle…

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(Photo S. Ch.) Les riverains et les passants ne se lassent pas de la localisati­on insolite de cet ouvrage.

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