Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
OEuvrer au présent, penser à l’avenir
Présidente de l’Association syndicale libre de gestion forestière (ASLGF) Le Bois d’Argens, Corinne Raybaud connaît bien le massif. Elle dresse un bilan très positif des actions réalisées depuis un an pour, sinon effacer les traces de l’incendie, du moins le rendre à nouveau présentable et surtout, donner toutes les chances à la végétation de reprendre rapidement. « Je suis me suis rendue plusieurs fois sur place pendant les travaux. Je suis très contente de tout ce qui a été entrepris » souligne-elle.
Sylvopastoralisme et vigne contre le feu
Elle met en avant la réactivité des adhérents de l’ASLGF : « On a réussi à se mobiliser et à penser à l’avenir. On envisage le sylvopastoralisme sur certaines parcelles pour entretenir le débroussaillement. Et pourquoi pas la plantation d’arbres mellifères si rien n’a repoussé d’ici 5 ans. » Un plan d’orientation pastoral intercommunal est en cours, et une réflexion amorcée pour permettre un entretien en complément de la piste DFCI du Défens. Ce projet sera soumis aux propriétaires concernés et devra faire l’objet d’un suivi afin de permettre une repousse des chênes recépés. Son challenge est aussi de faire vivre l’ASL dans le futur. « Les travaux de restauration réalisables devraient être terminés fin 2017, ajoute Carole Penpoul, technicienne du Centre régional de la propriété forestière.
Remise en culture de certaines parcelles
La remise en culture de certaines parcelles est aussi dans les esprits. Cela ne pourrait se faire qu’à deux conditions : la présence d’exploitants et l’accès à l’eau pour une agriculture viable. Le secteur n’est pas desservi par le Canal de Provence... « la Société retravaille son schéma sur le secteur, souligne le maire de Montfort-sur-Argens, Éric Audibert. On peut aussi envisager des retenues collinaires pour permettre à une autre agriculture de se développer. » « La vigne pourrait être une barrière coupe-feu si l’on arrive à avoir une bande large d’au moins 400 mètres. Et la viticulture est viable » précise-t-il.