Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La mobilisati­on des amis des animaux ne faiblit pas

Draguignan Hier, plus de deux cents personnes ont demandé justice pour Chevelu, le chat torturé et mis à mort le 31 mai dernier dans le centre ancien. Les auteurs des faits courent toujours

- V. G. vgeorges@nicematin.fr

Justice pour Chevelu. Ce slogan a été scandé, hier, par les défenseurs des animaux. Ils réclament à la police et à la justice d’identifier et de condamner les auteurs d’une triste histoire. Le 31 mai, un chat errant nourri par quelques habitants du centre ancien, a été retrouvé mort après avoir été torturé. Un acte inexpliqué et impuni. Insupporta­ble pour les défenseurs de la cause animale. Depuis, l’émotion n’est pas retombée et les associatio­ns se fâchent. Après une première manifestat­ion le 17 juin, bis repetita avec un peu plus de deux cents personnes présentes à l’appel du collectif Les indignés pour la libération animale, représenté par Laura Suprano, et bien d’autres représenta­nts du mouvement animalier.

Chevelu est devenu un symbole

Tous ont ainsi voulu «montrer [leur] mobilisati­on, pour que l’enquête avance, que les barbares soient punis». «Chevelu est devenu un symbole. Nous demandons aux autorités de faire le nécessaire.» Marilyne Pons, au nom de la fondation Brigitte Bardot, a lancé : « Chevelu est un martyr, on espère qu’il deviendra un exemple de justice. On compte sur vous pour faire pression. » Me Isabelle Terrin, l’avocate de l’associatio­n Les amis des chats de Draguignan, a redit son indignatio­n. «Nous sommes légitimes. C’est la loi qui prévoit que les actes de torture et de barbarie sur les animaux sont passibles de 2 ans ferme et 30 000 d’amende. Nous sommes légitimes parfois dans notre exagératio­n. Certains prônent la loi du Talion et ils ont tort mais on peut les comprendre car la loi n’est pas appliquée. » Le président des Amis des chats de Draguignan, Alain Manjard, a indiqué que trois chats, dont un est mort, se sont fait tirer dessus ces derniers jours à la 22 LR. Son associatio­n ne baisse pas les bras. Les participan­ts ont ensuite défilé de l’hôtel de ville jusqu’à la Butte aux herbes où ils ont déposé des fleurs, des messages, des peluches, des bougies en hommage à Chevelu, avant d’observer une minute de silence. Alors que certains voulaient se rendre sur les lieux du drame, les organisate­urs sont parvenus à les en dissuader. Difficile pour ces bénévoles de bonne foi, qui avaient laissé la précédente manifestat­ion leur échapper, de contrôler quelques personnes aux esprits chauffés à blanc par la colère, qui se laissent déborder par leurs émotions. S’agissant d’émotion, on peut se demander si les tortionnai­res de Chevelu arrivent à dormir la nuit ?

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(Photos Adeline Lebel) Plus de deux cents personnes ont défilé hier entre la cour de l’hôtel de ville et le centre ancien où les faits se sont déroulés.

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