Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Au PC autoroutier de La Garde, les yeux rivés sur leurs écrans
Vous trouvez que les programmes télé manquent de variété ? Vous risquez de ne pas adorer la salle de contrôle d’Escota. Dans ses locaux installés en contrebas de l’échangeur de Pierre-Ronde, à La Garde, là où les automobilistes toulonnais qui partent à Hyères disent « au revoir » à ceux qui s’en vont vers Nice, les opérateurs de Vinci autoroute ne quittent pas des yeux une grosse vingtaine d’écrans... et c’est là que la variété vient à manquer. Tous affichent en effet les images transmises en direct par les caméras installées le long de la traversée de Toulon. Il faut aimer l’asphalte, les pots d’échappement et la formation de bouchons pour s’avaler les huit heures de diffusion quotidienne. « Sur les 13 kilomètres que nous surveillons, entre l’entrée ouest du tunnel et l’échangeur A57-A570, nous disposons de 200 caméras, calcule Benoît Lethuin, chef de district chez Vinci autoroute. Notre objectif est triple. Il s’agit de pouvoir intervenir sur les installations pour réguler le trafic quand c’est nécessaire, guider nos équipes d’exploitation ou les secours en cas de besoin et diffuser de l’information sur l’état du réseau. Actuellement, nous estimons qu’il se passe moins de trois minutes entre le moment où un incident a lieu sur l’autoroute et la diffusion via les panneaux d’information et Radio Vinci autoroute. » 24 h/24 et 365 jours par an, les opérateurs ne quittent donc pas des yeux les 65 000 véhicules par jour qui s’engouffrent dans le tunnel et les 110 000 qui passent à la Pierre-Ronde. Pas trop lassant comme spectacle ? « C’est un métier, sourit Benoît Lethuin. Quand on est formé pour ça, on arrive à voir tout le réseau en un seul coup d’oeil et à tout de suite savoir s’il se passe quelque chose d’anormal. »