Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Guillaume Boisard l’a joué très Finn...

- PATRICK ONIMUS

Et un de plus ! Le club nautique de SainteMaxi­me compte dans ses rangs un nouveau champion de France en la personne de Guillaume Boisard. Ce dernier vient en effet de s’adjuger le titre national en Finn. Après être passé par la classe Europe et par le Laser, sans vraiment convaincre, Guillaume s’est orienté il y a six mois vers le Finn. Un choix judicieux, à cause de son grand gabarit, et surtout gagnant.

La tête et les jambes

Contre toute attente, le sociétaire du club maximois a dominé de la tête et des épaules le championna­t de France disputé à La Rochelle. « J’ai fait preuve d’une très grande concentrat­ion en étant très propre sur l’eau» précise l’intéressé. Malgré sa jeune expérience (20 ans), il s’est comporté comme un vieux loup de mer. «J’ai bien supporté la pression les deux derniers jours. La confiance est allée crescendo au fur et à mesure que la compétitio­n avançait » souligne-il. Ce sacre national obtenu en Charentes-Maritimes est le tout premier de sa carrière. « J’ai encore du mal à réaliser, c’est un bonheur énorme et de bon augure pour la suite. Je dédie cette victoire à Marc Allain Des Beauvais, mon principal sponsor. » Le champion de France 2017 partage son temps entre la voile et les études. Il entamera à la rentrée prochaine sa troisième année en école d’ingénieur. La tête et les jambes en quelque sorte et c’est peut-être pour cela qu’il s’est dirigé vers le Finn, un dériveur qui nécessite de nombreux réglages, mais pas seulement selon le marin. « Il faut être aussi punchy, avec un gros physique. »

Grande émotion

Si Jonathan Lobert est pour le moment l’incontesta­ble n°1 de la spécialité, le jeune Boisard se veut également ambitieux. Pour le moment, une sélection en équipe de France de voile olympique pour les Jeux de Tokyo semble difficile, mais le Maximois a dans un coin de sa tête ceux de 2024. En attendant, il participer­a fin août au championna­t du monde des moins de 23 ans, puis il enchaînera début septembre sur le mondial open. Auréolé de son titre de champion de France, Guillaume sait que son papa (Pascal), décédé en février 2016, aurait été très fier de lui. « Il m’a toujours dit qu’un jour je gagnerais des titres. J’ai pensé très fort à lui après la dernière régate. Les larmes sont montées ! »

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