Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Kandace Springs: « Être comme Nina… »
Bottines à lacets ouvertes, crop top sportif, anneau dans le nez et tâches de rousseur: Kandace Springs a du style. Une allure de girl next door, une voix de diva et une gentillesse sincère. Bref, cette nana est sacrément cool avec son sourire XXL. Pas étonnant que sa première à Jazz à Juan ait été un succès, avant-hier soir. Du piano, de l’âme dans son timbre et beaucoup de talent qu’elle distille à travers son album Soul Eyes : à dévorer des oreilles ! Parce qu’elle a su rester ellemême. Heureuse d’être là, sur scène, à donner ce qu’elle détient à l’intérieur. D’ailleurs, la PinèdeGould reste le « plus bel endroit de sa tournée ». Parole d’artiste !
Que représente le jazz pour vous ? Je vois la musique comme une harmonie de couleurs. Je vois les cordes, le rythme, la voix, tout cela en nuances. Je combine cela pour créer le plus beau des tableaux. Pour que cela fasse sens. Et vous peignez également ! Tout à fait ! C’est le même cheminement artistique pour moi. C’est quelque chose de complémentaire.
La musique vous inspire-t-elle pour dessiner ? J’ai commencé à dessiner avant d’apprendre à jouer de la musique. Maintenant je fais les deux. J’ai commencé la batterie à l’âge de ans, le piano à l’âge de ans, à chanter à l’âge de ans.
C’est un mode de vie, l’art, pour vous ! Absolument !
Il y a quelques jours, vous avez croisé Herbie Hancock. comment s’est déroulée cette rencontre ? C’était génial ! C’est quelqu’un de vraiment gentil. Et c’est une légende : j’étais réellement en état de choc quand je l’ai vu. J’ai tellement de respect pour lui, c’est une source d’inspiration si puissante pour nous tous.
D’où vient votre inspiration ? Mon inspiration personnelle prend source dans ce que l’on écoutait à la maison : Nina Simone, Billie Holiday…
Que voulez-vous partager avec le public ? Honnêtement j’aimerais être comme Nina, Ella, Lauryn Hill, comme ces artistes qui résistent au temps. Faire partie de l’Histoire, rester dans ce qui est ancien et à la fois actuel. Vous savez, les gens de ma génération n’écoutent pas du jazz…
Pour certains, c’est un peu poussiéreux… Oui, mais c’est quelque chose qui me va bien. C’est pour cela que malgré la technologie – que je ne rejette pas du tout, c’est génial ! – j’ai voulu quelque chose d’old school, d’organique, sans programme. C’est ça, mon album Soul Eyes.