Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Au coeur du célèbre rocher de Cotignac
Il domine le village. En impose par sa vertigineuse majesté et sa riche histoire. À tel point que la commune est surnommée la cité du Rocher. Ce rocher cache dans son antre des habitats troglodytiques. Et recèle des secrets, des mystères, qui ont traversé les âges. L’invitation à pénétrer dans une partie de ses grottes est, de fait, plus que tentante. La visite s’impose donc. Mais attention : pas question de rechigner à monter des marches. Elles sont en nombre et parfois raides. En haut d’un escalier, un balcon permet de dominer du regard Cotignac. Un point de vue à couper le souffle avant d’emprunter un passage au plafond bas, creusé dans la roche, conduisant à la grande salle. Là, le visiteur plonge dans l’époque féodale au travers des créneaux de visée (entre le VIIIe et le XIe siècle) qui, néanmoins, n’auraient pas été utilisés comme postes de tirs. Dans la continuité, des marches en contrebas mènent à une petite salle voûtée. Peut-être un ancien lieu de vie ou de stockage. Une fois redescendu, on peut se poser dans les jardins. Et imaginer la vie d’antan. À l’époque où les populations nomades et leurs troupeaux auraient trouvé abri dans le rocher. Des Celtes y auraient vécu. Ces cavités naturelles, formées par les dépôts de tuf, auraient également servi de refuge lors des invasions maures et hongroises. De petits pans de la grande Histoire. Et plus récemment, jusqu’au siècle dernier, le rocher avait une autre destination. Il avait été transformé en carrière pour les constructions. Des habitations y étaient accolées : moulin à huile, à farine, lieu de stockage de denrées et de bétail. Quant à l’origine, la constitution de ce célèbre rocher, il faut suivre au fil de l’eau une autre épopée. Celle de la rivière de la Cassole, en remontant avant la période glaciaire.
Les habitations troglodytiques auraient servi de refuge aux populations pendant les invasions maures et hongroises.