Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Deux heures sur le circuit bleu azur à l’est de Toulon
Du cap Brun à Toulon en passant par le massif de la Colle Noire surplombant la Garonne et le port des Oursinières au Pradet pour se hisser jusqu’au Rocher de La Garde : une vue à couper le souffle
Vous en rêviez : évitez à tout prix de ronger votre frein dans la circulation dense de ce doux et chaud été. Vacances j’oublie tout… le volant compris, bien sûr. Mais on peut aussi apprécier l’asphalte tout en plongeant son regard dans le bleu infini du trait de côte sauvage du littoral et en immortalisant des vues à couper le souffle lors de points d’étapes sur les routes mythiques du Var. Une balade qui permet même de troquer le volant pour le guidon, histoire de tester votre forme sur les sentiers forestiers en évitant les jours de fort mistral, et hors plans de fermeture de massifs. Pour éviter de subir sur la route des vacances, le stress post-traumatique des bouchons monstres, le mieux est d’éviter l’A 57 Toulon-Nice pour rejoindre le Pradet. Il suffit de quitter Toulon par la corniche de l’avenue Frédéric-Mistral en longeant les plages du Mourillon. C’est le moment de profiter de la douce montée de la corniche du cap Brun pour immortaliser l’anse de Tabarly… et voir les petits dériveurs flirter avec les vagues. Il faut alors quitter la vue panoramique de la plus belle rade d’Europe pour reprendre la route en direction de la station touristique du Pradet, à quatorze kilomètres de Hyères.
Mythique massif de la Colle Noire
Au bout d’une dizaine de kilomètres parcourus avec un petit repérage des discrètes anses San Peyre et Magaud, le centre-ville du Pradet se dévoile. Passé le parc Cravero abritant l’hôtel de ville, direction La Garonne et le port des Oursinières. Bienvenue sur la route départementale 559, dite aussi la route des Pins. Au bout de quelques kilomètres, La Garonne se dévoile. L’occasion de faire une halte pour se rafraîchir ou se poser sur un banc pour admirer la côte… avant de reprendre le chemin des Bau-Rouge pour découvrir ce mythique massif de la Colle Noire, culminant à près de 300 mètres d’altitude. Niché au coeur de 230 hectares d’espaces naturels, il est cher aux Pradétans. Naturelle et fragile, ressuscitée de ses cendres après avoir sombré dans les flammes à l’été 2005, cette propriété forestière du conservatoire du littoral de l’espace littoral et des rivages lacustres, gérée par l’agglomération toulonnaise et l’office national des forêts, mérite le détour. Il suffit de laisser son véhicule sur le petit parking en contrebas de la route pour en admirer tous les contours et la vue panoramique sur les îles d’Hyères et la rade de Toulon. On va se laisser tenter par le sentier de découverte Jean-François Jubé mis en place par la Ville et réhabilité par l’agglomération. Faire un retour vers le passé des mineurs de cuivre de la mine du Cap Garonne.
L’appel de la Vieille Garde
Une immersion rafraîchissante dans l’un des cinq plus beaux sites minérologiques du monde avant de jeter son regard sur le port des Ousinières où le capitaine Philippe Taillez, un des regrettés pionniers de la plongée sous-marine, scellé dans la pierre, pose un regard éternel à 360 degrés sur la rade. Déjà l’appel de la Vieille Garde se fait entendre sur le chemin du retour par celui de la Foux ou la RD 86. Après avoir posé le véhicule, parking de la Poste, ou rues du pigeonnier ou Jean-Baptiste Lavene, l’ascension en douceur vers le Rocher se mérite. Une fois franchie la porte ouest des premiers remparts, le chemin retrace l’histoire de ce site remarquable.