Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Hosszu embrase Budapest

La Hongroise n’a pas raté son premier rendez-vous à domicile. Les Français, eux, sont à la peine

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La Hongroise Katinka Hosszu, triple championne olympique en titre, a embrasé la « Danube Arena» de Budapest en s’y parant d’une première médaille d’or, sur 200 m 4 nages, aux Championna­ts du monde. C’est peu dire que les quelque 12.000 spectateur­s brûlaient d’impatience à l’idée de voir leur nageuse star en finale d’un 200 m 4 nages qui lui tendait les bras. Attendue par tout un pays, « Iron Lady » (la «Dame de fer») - son surnom pour sa propension à multiplier les courses tout au long de l’année - a tenu sous le poids de la pression. La championne olympique en titre de 28 ans s’est imposée en 2’07’’00 et a coiffé la couronne mondiale de l’épreuve pour la troisième fois consécutiv­e.Pour se préserver, Hosszu avait renoncé à nager les demi-finales du 100 m dos, programmée­s une demi-heure avant le 200 m 4 nages. Ses chances de faire de nouveau rugir de joie le public hongrois n’en sont pas pour autant éteintes puisqu’elle est inscrite dans quatre autres épreuves individuel­les : 200 m (séries dès mardi matin), 200 m dos, 200 m papillon et 400 m 4 nages.

Les Bleus au ralenti

Eux aussi étaient attendus, ils n’ont pas failli au rendezvous : le Britanniqu­e Adam Peaty a conservé le titre du 100 m brasse (57’’47), un an après l’or olympique de la spécialité. Dans la foulée, la Suédoise Sarah Sjöström s’est offert un troisième sacre consécutif sur 100 m papillon (55’’53), son quatrième au total sur la distance. Mais ni l’un ni l’autre n’ont amélioré le record du monde déjà en leur possession. Après deux jours de compétitio­ns, et cinq départs pris, les Bleus n’ont eux qu’une seule demi-finale à se mettre sous la dent, celle de Mathilde Cini, 15e temps du 100 m dos (1’00’’44), record personnel à la clé. La dossiste n’avait toutefois obtenu sa place en demi-finales qu’après le forfait de Hosszu. Béryl Gastaldell­o (100 m papillon dimanche et 100 m dos), Geoffroy Mathieu (100 m dos) et surtout Jérémy Stravius, sur 200 m, n’ont eux pas passé le cut. Stravius a payé sa préparatio­n tronquée par une fracture du poignet fin décembre. Une blessure connue au ski qui l’a contraint à porter une attelle jusqu’à début mars. C’est à cette date seulement qu’il a pu reprendre un entraîneme­nt complet. « A l’échauffeme­nt, je me sentais bien, et finalement pendant la course, je pèche assez vite. Je pars bien (il était 2e après 100 m, NDLR) mais derrière j’ai du mal à tenir le 200 m », a expliqué l’Amiénois de 29 ans. « J’ai tout donné ce matin (lundi), je n’ai pas de regret, je n’ai pas fait d’erreur, c’est mon niveau d’aujourd’hui», a-t-il reconnu. Stravius, qui avait partagé l’or mondial du 100 m dos avec Camille Lacourt en 2011, aura une seconde chance sur 50 m dos en fin de semaine. Une dernière fois, il nagera face à Lacourt, qui quittera les bassins après Budapest. La licenciée de l’ONN débutera par les séries du 200m nage libre ce matin (entre 9h30 et 13h15), avant les demi-finales en fin d’après -midi (entre 17h30 et 19h50). Elle aura face à elles de sérieuses clientes comme Katie Ledecky ou Katinka Hösszu. Son objectif sera de rentrer en finale (demain) et d’y faire mieux qu’aux Jeux de Rio, où elle avait terminé 7e.

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