Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Des risques à craindre

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L’incendie n’a laissé aucune chance aux couleuvres vipérines, aux criquets, sauterelle­s, crapauds, papillons et autres escargots. Un malheur qui pourrait être aggravé si les conditions météorolog­iques s’y mêlent. « Si des pluies torrentiel­les survenaien­t, on finirait par perdre les terres arables qui iraient dans la mer, ce qui est le plus à craindre aujourd’hui », avoue M. Viala. Seuls les sangliers semblent avoir été épargnés par le massacre environnem­ental. « La grande faune, contrairem­ent à la petite, arrive à s’enfuir. Ils sentent le danger, même si rien n’est systématiq­ue. Dans l’incendie de  à Vidauban, nous avons retrouvé un sanglier, intoxiqué. » À l’heure actuelle, les sentiers naturels du littoral sont clairement dévastés. L’idée est de rétablir peut-être en priorité ces cheminslà. Car le piétinemen­t est source de dégradatio­ndessols.« Ilya   passages chaque année au Cap Taillat, par exemple. Si le site est surfréquen­té dans sa totalité, ce serait affreux. » Sans compter que les marches détruites laissent parfois apparaître des tiges de fer à béton de  cm. « En cas de chute, on s’empale tout simplement ! » Il y a d’ailleurs eu des cas comme cela « en , le lendemain les gens marchaient au milieu des piquets ». Bien sûr, la nature va reprendre ses droits sur ce territoire. Invariable­ment. Reste à savoir quand et comment. « Cela se fera par étapes. Nous verrons tout d’abord les cystes pousser, assez rapidement comme en . Tout le maquis pyrotique va réapparaît­re au fur et à mesure, en commençant par les espèces herbeuses puis les arbustes. »

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