Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Show bouillant

Nice - Ajax Amsterdam : l’Allianz Riviera, à guichets fermés, s’apprête à vibrer

- VINCENT MENICHINI 1. En cas de qualificat­ion face à l’Ajax, Nice sera assuré de disputer, au minimum, la Ligue Europa. En cas d’éliminatio­n, il devra passer par les barrages de Ligue Europa.

C’est un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître. Un temps où Vic Nurenberg courait aussi peu, voire encore moins, que Mario Balotelli, ce qui n’avait pas empêché l’attaquant luxembourg­eois d’en planter trois au Real Madrid de la légende hongroise Ferenc Puskas. À coup sûr, ce soir, Lucien Favre fermerait les yeux sur les errements de « Super Mario » s’il venait à marcher sur les traces de son illustre aîné dont il ne connaît sans doute même pas l’existence. Pour la première fois depuis 1960, Nice s’apprête à accueillir une rencontre de Ligue des champions. Ce n’est pas un quart de finale, certes, mais le rendezvous du soir, contre l’Ajax Amsterdam, un autre club mythique, ne ressemble à aucun autre, à l’échelle du peuple de Nice, qui s’est jeté, comme jamais, sur les 35 000 places disponible­s. C’est un décor de rêve pour entretenir l’espoir de se qualifier pour la phase de groupes, ou tout du moins de s’assurer une qualificat­ion en Coupe d’Europe(1), l’objectif affiché de ce début de saison. Hélas, il n’y aura pas la douce symphonie de Tony Britten qui accompagne les rencontres de la C1 depuis 1992, mais les choeurs de la Sud ont prévu de prendre la relève pour un rendu qu’on imagine encore plus fort en émotions. C’est un soir à ne pas rester scotché sur son siège, mais un soir à vibrer et à se laisser transporte­r dans cette Allianz Riviera qui peut parfois être si enivrante. Nissarts, levez-vous ! L’extase du Nice - Paris, tout le monde veut y regoûter. Pour en reparler dans dix, vingt, trente ou cinquante ans, au bureau, au bar ou à la pétanque.

Ça va jouer !

Pour Nice, cela relèverait de l’exploit de s’offrir l’Ajax Amsterdam, finaliste de la dernière Ligue Europa, et donc de s’ouvrir les portes d’un barrage (16-23 août) contre Naples, Séville ou Liverpool. C’est encore loin, mais il y a des stades comme San Paolo ou Anfield Road qui méritent d’être vus au moins une fois dans une vie. Pour que ce rêve ne s’envole pas prématurém­ent, le Gym doit vaincre l’Ajax, avant un retour casse-gueule à l’Arena d’Amsterdam la semaine prochaine (mercredi 2 août). « Il faudra être concentré, mais

également relâché », a dit Lucien Favre, qui devrait reconduire son équipe en 4-2-3-1 face à l’immuable 4-3-3 amstelloda­mois. « L’Ajax, c’est une formation très physique, qui presse beaucoup, effectue un maximum de courses de repli et qui va énormément aux duels. Je ne sais pas qui est vraiment favori, mais on va plutôt dire l’Ajax. »

« Ce qui compte, c’est qu’on joue » ,arépété le technicien suisse. Une façon d’aborder les matchs qui a porté ses fruits et magnifié des garçons comme Jean-Michael Seri. Annoncé un peu partout, ce dernier est toujours niçois, ce qui a le don de réconforte­r ses partenaire­s et son entraîneur. Logique, un Maestro, ça ne court pas les rues.

« Lui, il ne faut pas qu’il parte » , n’a cessé d’affirmer Favre à son sujet. Dans la fournaise de l’Allianz, l’Ivoirien sera accompagné de Koziello et de Srarfi pour former un trio technique et joueur. Côté Ajax, l’héritage laissé par Johan Cruyff veut qu’on ne verrouille pas. Ça promet !

 ??  ?? Les joueurs de l’OGC Nice sont en ordre de marche avant ce premier rendez-vous de la saison. Déjà un sommet !
Les joueurs de l’OGC Nice sont en ordre de marche avant ce premier rendez-vous de la saison. Déjà un sommet !

Newspapers in French

Newspapers from France